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Indemnité de Fin de Mission (IFM) sur la fiche de paie

Mis à jour le 22/01/2025

Si vous gérez la paie dans le cadre d’une entreprise de travail temporaire (ETT), alors vous maniez déjà l’indemnité de fin de mission (IFM) sur le bulletin de salaire. Si vous travaillez dans une société faisant appel à des intérimaires, il s’agit peut-être d’une découverte. L’IFM fait partie des mentions obligatoires du bulletin de salaire, lorsque le travailleur intérimaire a terminé sa mission. Quand et comment la régler ? La réponse en détail dans cet article ! 

Sommaire

À quoi correspond l’IFM sur la fiche de paie ?

L’IFM est tout simplement l’acronyme de l’Indemnité de Fin de Mission. Il s’agit d’une prime visant à compenser financièrement le statut d’intérimaire, ne disposant pas des conditions de sécurité similaires à celles des salariés en contrat à durée indéterminée (CDI). Cette disposition existe également pour les salariés en contrat à durée déterminée (CDD), appelée prime de précarité.

Généralement, les bulletins de salaire des professionnels en intérim sont réalisés par l’entreprise de travail temporaire, qui est l’employeur de la personne. Pour autant, l’entreprise utilisatrice de personnel en intérim doit collaborer étroitement avec l’ETT afin de savoir qualifier et quantifier l’IFM. Quel volume horaire l’intérimaire a-t-il réalisé ? Quelle est la date réelle de fin de prestation ? Autant de réponses à avoir pour calculer au mieux l’IFM.

Pourquoi l’IFM est-elle versée aux intérimaires ?

L’intérim repose sur des contrats courts, souvent renouvelables, mais ne garantissant pas de stabilité à long terme pour le salarié. Contrairement aux employés en CDI, les intérimaires ne bénéficient pas d'une sécurité d'emploi continue. C’est pour cette raison que l’Indemnité de Fin de Mission (IFM) a été instaurée, afin de compenser cette instabilité et de garantir une équité entre travailleurs temporaires et salariés en CDD, qui perçoivent une prime de précarité similaire.

L’IFM en intérim est donc une obligation légale pour l’employeur, sauf cas d’exclusion spécifiques (embauche en CDI, contrat saisonnier, etc.).

Qui a le droit à l’indemnité de fin de mission ?

L’IFM est une indemnité de fin de contrat spécifique dans le cadre de l’intérim. Autrement dit, seul un intérimaire peut bénéficier de l’IFM. Cette prime est à verser à chaque fin de mission, quelle que soit sa durée.

Cependant, certaines conditions excluent l’obligation de règlement de l’IFM :

  • Embauche en CDI par l'entreprise utilisatrice à l'issue du contrat
  • Rupture du contrat à l'initiative du salarié
  • Rupture du contrat à l'initiative de l'employeur ou de l'entreprise utilisatrice pour faute grave du salarié ou force majeure
  • Refus de la mise en œuvre de la souplesse prévue dans la mission d’intérim
  • Missions réalisées en vertu d’emplois saisonniers
  • Mission réalisée dans le cadre de formations, bilans de compétences ou actions de validation d’acquis par l’expérience
  • Contrat à durée indéterminée intérimaire (CDI Intérimaire)

L’indemnité de fin de mission n’est pas due non plus en cas de manquement disciplinaire dans le cadre de l’entreprise utilisatrice :

  • Faute grave de l’intérimaire
  • Non-respect de la clause de souplesse prévue généralement dans un contrat d’intérim

 

Où figurent les IFM sur le bulletin de salaire ?

Les indemnités de fin de mission figurent dans la partie centrale du bulletin de salaire, sous l’en-tête et les coordonnées des deux parties (employeur et intérimaire). Lorsque le professionnel a réalisé plusieurs missions auprès de différentes entreprises utilisatrices, une seule ligne reprend les éléments constitutifs de l’IFM sur le bulletin de salaire.

Notons que certaines entreprises d’intérim proposent la mise en place d’un compte épargne, pouvant prendre la forme d’un livret sur la fiche de paie. Il est possible d’y intégrer les montants des IFM et des indemnités compensatrices de congés payés (ICCP), afin d’épargner ces sommes ou de les transformer en temps.

 

Quand payer l’indemnité de fin de mission ?

Comme son nom l’indique, l’IFM est à verser à la fin d’une mission. Mais, pour bien comprendre le traitement de cette indemnité, un point sur l’organisation de la paie en travail d’intérim est nécessaire.

De nombreuses entreprises de travail temporaire procèdent à la paie en deux fois durant le mois. Un premier acompte est versé en début de mois pour la période mensuelle écoulée et un second versement solde le salaire une fois la remontée des informations effectuée auprès du service administratif.

Les navettes d’informations et de contrats sont nombreuses. Il est donc difficile de détenir l’ensemble des variables de salaires à la fin du mois. Il faut tenir compte des informations communiquées par les entreprises utilisatrices.

Généralement, les IFM sont traitées lors du second versement, afin d’éviter tout trop perçu. Par exemple, une entreprise utilisatrice peut avoir signé un contrat de prestation pour le mois et décider de le renouveler au dernier moment. Auquel cas, il est préférable d’attendre une validation de la part de l’utilisateur.

👉 Attention : Si un intérimaire voit son contrat prolongé ou renouvelé, l’IFM ne sera pas versée à ce moment-là. Elle n’est due que lorsque la mission se termine définitivement.

Comment calculer l’IFM dans la paie ?

L’IFM d’intérim correspond toujours à 10 % de la rémunération brute totale de la mission. Jusqu’ici, tout va bien ! Mais une fois de plus, vous devez vous assurer de détenir les bonnes informations afin de prendre en compte l’ensemble des éléments de rémunération :

bon à savoir :  respecter le principe d’équité de rémunération

D’après le Code du Travail, les travailleurs intérimaires doivent bénéficier d’un traitement de salaire identique à celui réalisé pour un salarié occupant le même poste. Cela comprend le salaire de base, mais aussi tous les avantages et accessoires du salaire. Pensez à vérifier ces données pour éviter les mauvaises surprises à la paie.

Dernier point important, la détermination de l’IFM doit être réalisée dans la paie une fois les ICCP calculées. Les indemnités compensatrices de congés payés entrent également dans le montant de la rémunération totale.

Une fois l’IFM calculée pour la mission terminée, le montant sera à intégrer sur la dernière fiche de paie correspondant à la mission.

Exemple de calcul d’IFM en intérim

Un intérimaire a travaillé 3 mois avec une rémunération brute mensuelle de 2 000 €.

  1. Rémunération brute totale : 2 000 € × 3 mois = 6 000 €
  2. Calcul de l’IFM (10 %) : 6 000 € × 10 % = 600 €

L’intérimaire percevra donc 600 € supplémentaires au titre de l’Indemnité de Fin de Mission sur sa fiche de paie finale.

Traitement fiscal et social de l’IFM

L’indemnité de fin de mission (IFM), bien qu’elle représente une compensation financière pour la précarité du statut d’intérimaire, est soumise à un traitement fiscal et social similaire au salaire.

Cotisations sociales appliquées à l’IFM

L’IFM étant considérée comme un élément de rémunération brute, elle est soumise aux mêmes cotisations sociales que le salaire de base. Cela inclut :

  • Les cotisations de Sécurité sociale (maladie, vieillesse, allocations familiales)
  • La CSG (Contribution Sociale Généralisée) à 9,2 %, dont une partie est déductible du revenu imposable
  • La CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) à 0,5 %
  • Les cotisations de retraite complémentaire Agirc-Arrco
  • La contribution à l’assurance chômage

Les entreprises de travail temporaire (ETT) doivent ainsi intégrer cette indemnité dans le calcul des charges sociales dues.

Fiscalité de l’IFM : un revenu imposable

L’IFM est également soumise à l’impôt sur le revenu et doit être déclarée par l’intérimaire comme un revenu d’activité. Elle est incluse dans le montant net imposable qui apparaît sur le bulletin de salaire et qui est reporté automatiquement sur la déclaration fiscale.

🔹 Cas particulier du prélèvement à la source : Depuis la mise en place du prélèvement à la source, l’IFM est soumise au taux d’imposition appliqué aux revenus d’activité du salarié. Cela signifie qu’au moment du versement, une retenue fiscale est déjà prélevée par l’employeur.

Les changements concernant l’intérim et l’IFM en 2025

L’année 2025 apporte plusieurs évolutions réglementaires qui impactent les travailleurs intérimaires ainsi que le traitement de l’IFM.

Réduction de la durée maximale des missions d’intérim

Jusqu’à présent, une mission d’intérim pouvait être renouvelée jusqu’à atteindre une durée maximale de 18 mois, sauf exceptions (CDD de remplacement, missions sur des postes à caractère temporaire, etc.).

À partir de 2025, des discussions sont en cours pour réduire cette durée maximale, notamment dans certains secteurs qui recourent massivement à l’intérim. Cela pourrait impacter les entreprises utilisatrices en rendant l’embauche en CDI plus attractive après plusieurs missions.

Augmentation du recours au CDI intérimaire (CDI-I)

Le CDI Intérimaire (CDI-I) continue à se développer en 2025 avec de nouvelles mesures incitatives. Ce type de contrat permet aux travailleurs intérimaires de bénéficier :

  • D’un revenu garanti entre deux missions
  • D’une stabilité d’emploi tout en conservant la flexibilité de l’intérim
  • D’un accès facilité à la formation et à des avantages sociaux supplémentaires

Avec la montée en puissance du CDI-I, le versement de l’IFM devient moins fréquent, puisque ce type de contrat est conçu pour enchaîner les missions sans rupture.

Restez informé sur l'évolution du contrat d'intérim.

Comment simplifier le traitement de l’IFM sur la fiche de paie ?

Le traitement des IFM pour la paie peut s’avérer fastidieux, surtout lorsque les missions des intérimaires sont réparties sur plusieurs mois. Il s’agit d’une partie de la gestion de la paie particulièrement chronophage.

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