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Le salaire non payé a une définition plus large qu’il n’y paraît. Une simple erreur de cotisations en défaveur du salarié peut entraîner une situation de non-paiement de salaire. Quelles situations méritent une attention particulière en gestion de la paie ? À terme, quelles sont les conséquences pour l’employeur en cas de défaut de paiement ?
Focus sur les actions possibles par l’entreprise et les salariés.
Par définition, le non-paiement du salaire est une situation dans laquelle l’employeur ne rémunère pas un salarié ayant honoré son contrat de travail. La situation la plus extrême correspond à un défaut total de paiement. Dans ce cas, aucune rémunération n’est versée à l’employé à la date du paiement du salaire.
Cela étant, les gestionnaires de paie peuvent faire face à des situations plus délicates au quotidien. Par exemple, imaginez le fait d’avoir omis un élément variable de salaire sur la totalité des fiches de paie de l’entreprise. Ce défaut est certes partiel, mais il reste sanctionnable pour l’employeur.
Par ailleurs, certaines situations méritent un traitement plus complexe en paie. Prenons l’exemple d’un arrêt de travail. Cette absence donne lieu à une suspension du contrat de travail, car le salarié n’a pas effectué le travail.
Or, dans certaines conditions, le salarié peut bénéficier d’un maintien de salaire, notamment s’il est présent dans l’entreprise depuis au moins un an et qu’il bénéficie des indemnités journalières de la Sécurité sociale. L’employé absent peut réclamer son complément de salaire non payé par l’employeur, le cas échéant.
💡bon à savoir: comment éviter les oublis de variables en paie ?
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Le principe de base du contrat de travail réside dans l’engagement et le respect des obligations liées à chaque partie. En cas de salaire non payé, non seulement le salarié est en droit de réclamer son salaire, mais il peut également cesser de travailler. C’est tout à fait légal.
Le non-paiement du salaire entraîne une inexécution du contrat de la part de l’employeur. L’engagement mutuel est compromis et l’employé n’est plus dans l’obligation de respecter les conditions contractuelles.
Le seul constat du défaut de paiement du salaire justifie le refus de travailler. Afin de trouver une issue administrative et financière, les employés peuvent saisir le Conseil de prud’hommes (CPH), à condition d’être en CDI ou en CDD.
En cas de non-paiement total ou partiel du salaire, les personnes concernées peuvent mettre en place une procédure de prise d’acte de rupture du contrat de travail :
Vivre une situation de salaire non payé représente un manquement grave nécessitant une procédure courte. Le référé prud’homal pour non-paiement de salaire permet d’obtenir une décision dans un bref délai. L’employeur s’expose à deux types de sanctions sur décision du Juge des référés.
La sanction civile correspond à l’ensemble des sommes dues par la personne morale au titre des salaires non payés et des indemnités consécutives au licenciement non justifié. L’employeur doit régler les salaires dus, auxquels s’ajoutent les diverses indemnités du solde de tout compte en cas de rupture du contrat :
Des sanctions pénales sont possibles et sont actées sous forme d’amende afin de sanctionner le caractère répréhensible du manquement de l’employeur. L’infraction pénale est passible d’une amende pouvant atteindre 2 250 euros par situation.
L’effet rétroactif des sanctions peut atteindre 3 ans en considérant la date initiale de défaut de paiement. Par ailleurs, des dommages et intérêts peuvent s’ajouter au terme de ces sanctions afin de faire valoir le caractère préjudiciable du non-paiement du salaire aux employés.
En gestion de la paie, une erreur de calcul défavorable au salarié peut être considérée comme un non-paiement partiel du salaire. Il vaut mieux éviter cette situation dégradée pour le salarié et pour l’employeur.
Afin de dormir sur vos deux oreilles, plusieurs bonnes pratiques permettent de gagner en sérénité sur cet aspect essentiel de la vie de l’entreprise :