Workaholisme : comprendre et gérer l'addiction au travail

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Une femme endormie devant son ordinateur

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Le workaholisme, ou ergomanie, est une forme d'addiction au travail qui peut avoir des conséquences graves. Il s'agit d'un besoin excessif de travailler, souvent lié à une multitude de troubles psychiatriques. Cette dépendance comportementale peut être difficile à identifier, d'autant plus que certains la justifient comme une qualité. Pourtant, comprendre les symptômes, les causes et les conséquences de cette addiction peut aider à la gérer et à la surmonter.

Définition du workaholisme

Le workaholisme est une addiction comportementale au travail caractérisée par un investissement excessif et une incapacité à se détacher de ses tâches professionnelles. Ce phénomène repose sur deux composantes principales : le travail excessif et le travail compulsif. Les individus touchés ressentent une pression interne intense, les poussant à travailler bien au-delà de ce qui est demandé.

Cette addiction peut entraîner des conséquences néfastes pour la santé, telles que des troubles du sommeil, de l'anxiété, voire des maladies cardiovasculaires. Les nouvelles technologies, comme le télétravail (qui n'est pas adapté à tous), facilitent l'accès constant au travail, augmentant ainsi le risque de développer cette dépendance.

Les personnes atteintes de workaholisme ont souvent des tendances perfectionnistes et des difficultés à déléguer, ce qui peut générer des conflits avec leurs collègues et nuire à leurs relations familiales.

Origine du terme "workaholic"

Le terme "workaholic" a été inventé en 1968 par Wayne Oates, un psychologue américain. Ce mot-valise combine "work" (travail) et "alcoholic" (alcoolique), illustrant ainsi la nature addictive du comportement. Oates a décrit cette addiction dans son article "On Being a Workaholic" publié dans le journal Pastoral Psychology.

Il est intéressant de noter que ce terme a gagné en popularité grâce à son livre autobiographique "Confessions of a Workaholic", publié en 1971. Dans cette œuvre, il partage son propre combat contre cette dépendance.

Le workaholisme est aujourd'hui reconnu comme une addiction comportementale sérieuse. L'Office québécois de la langue française propose d'ailleurs plusieurs termes équivalents en français : "dépendant au travail", "ergomane" et "bourreau de travail". Ces expressions permettent de mieux saisir les différentes dimensions de cette addiction.

Workaholisme, ergomanie : deux termes pour une même réalité

Différences et similitudes entre workaholisme et ergomanie

Les termes "workaholisme" et "ergomanie" sont souvent utilisés de manière interchangeable mais présentent des nuances. Le workaholisme est généralement perçu comme une addiction au travail avec des composantes psychologiques et comportementales.

En revanche, l'ergomanie se concentre davantage sur l'aspect compulsif du travail sans nécessairement impliquer une satisfaction ou un plaisir. Les ergomanes travaillent souvent pour combler un vide émotionnel ou éviter des situations stressantes.

Les deux concepts partagent des conséquences similaires : épuisement professionnel, troubles de la santé mentale et physique, et détérioration des relations familiales et sociales.

En termes de traitement, les approches peuvent varier. Les thérapies cognitivo-comportementales et les groupes de soutien sont couramment recommandés. La compréhension de ces distinctions aide à mieux cibler les interventions adaptées et à répondre aux besoins spécifiques des individus concernés.

L'ergomanie : une forme de workaholisme ?

L'ergomanie, souvent considérée comme une variante du workaholisme, se distingue par des caractéristiques spécifiques. Alors que le workaholisme englobe à la fois une compulsion à travailler et une satisfaction dérivée du travail, l'ergomanie se focalise sur l'aspect compulsif. Les personnes atteintes d'ergomanie ressentent une nécessité irrésistible de travailler pour éviter des émotions désagréables ou pour combler un vide intérieur.

Les conséquences de l'ergomanie sont multiples et peuvent gravement affecter la santé mentale et physique. Parmi celles-ci :

  • Épuisement professionnel : souvent appelé burn-out, résultant d'une surcharge de travail.
  • Troubles du sommeil : insomnies ou sommeil non réparateur.
  • Problèmes relationnels : conflits familiaux et isolement social.

La prise en charge de l'ergomanie nécessite une approche holistique, combinant thérapies cognitivo-comportementales et soutien social, pour aider les individus à retrouver un équilibre de vie.

Traduction française du terme "workaholic"

Le terme "workaholic" se traduit en français par plusieurs expressions qui permettent de saisir les différentes dimensions de cette addiction. Les termes les plus couramment utilisés incluent "bourreau de travail", "dépendant au travail" et "ergomane".

Ces traductions mettent en lumière l'obsession pour le travail et l'incapacité à se détacher de ses tâches professionnelles. Par exemple, un "bourreau de travail" consacre une quantité excessive de temps à ses obligations professionnelles, souvent au détriment de ses relations personnelles et de son bien-être.

Il est également pertinent de noter que l'Office québécois de la langue française privilégie ces termes pour mieux décrire cette réalité.

Les traductions peuvent varier selon les contextes, mais elles convergent toutes vers l'idée d'une dépendance excessive au travail.

Symptômes caractéristiques du workaholisme

Signes précoces de l'addiction au travail

Les signes précoces de l'addiction au travail peuvent se manifester de plusieurs manières. Les individus concernés éprouvent une difficulté à se déconnecter de leurs tâches professionnelles, même en dehors des heures de travail. Ils passent souvent plus de temps au bureau, bien au-delà des horaires conventionnels, et ont tendance à ramener du travail chez eux.

L'obsession pour le succès professionnel est un autre indicateur clé. Les workaholics ressentent une forte pression pour atteindre des objectifs élevés, ce qui les pousse à sacrifier leur temps libre et leurs relations sociales. Par ailleurs, ils peuvent éprouver de l'anxiété à l'idée de prendre des vacances, craignant de ne pas être à la hauteur à leur retour.

Les symptômes physiques sont également courants : fatigue chronique, troubles du sommeil, et stress accru. Ces signes doivent alerter sur la nécessité de réévaluer sa relation au travail avant que la situation ne s'aggrave.

Évolution des symptômes du workaholisme

Au fil du temps, les symptômes du workaholisme s'aggravent, affectant gravement la santé mentale et physique. Les premiers signes incluent souvent des troubles du sommeil et une fatigue chronique.

Ensuite, des problèmes de santé plus sérieux peuvent apparaître : anxiété, dépression et troubles cardiovasculaires. La dépendance au travail conduit également à une détérioration des relations sociales et familiales.

Les individus concernés deviennent de plus en plus isolés et perdent tout intérêt pour les activités extraprofessionnelles. Les symptômes évoluent progressivement vers un épuisement professionnel, avec des risques accrus de burn-out.

Ils peuvent aussi ressentir des douleurs physiques, comme des céphalées et des douleurs musculaires, dues au stress et à la posture prolongée au travail. À ce stade, l'intervention d'un professionnel de santé devient souvent nécessaire pour éviter des conséquences irréversibles.

Comment identifier une personne workaholic ?

Pour identifier une personne workaholic, plusieurs signes peuvent être observés :

  • Heures supplémentaires fréquentes : ces individus travaillent bien au-delà des horaires normaux, y compris les soirs et les week-ends.
  • Difficultés à déléguer : ils préfèrent tout gérer eux-mêmes, craignant que les autres ne soient pas à la hauteur.
  • Rupture sociale : ils sacrifient leurs relations familiales et amicales pour se consacrer entièrement à leur travail.
  • Problèmes de santé : l'anxiété, les troubles du sommeil et l'épuisement physique sont fréquents.
  • Incapacité à se détendre : même lors des moments de repos, ils ressentent le besoin de rester productifs.
  • Perfectionnisme exacerbé : ils cherchent à atteindre des standards irréalistes, ce qui peut créer un stress supplémentaire.
  • Isolement : ils évitent les interactions sociales pour se concentrer sur leurs tâches professionnelles.

Causes et facteurs de risque du workaholisme

Influence de l'environnement de travail

L'environnement de travail joue un rôle crucial dans le développement du workaholisme. Un climat organisationnel basé sur la compétition et les heures supplémentaires peut encourager des comportements excessifs. Les employés se sentent souvent obligés de travailler davantage pour correspondre à ces attentes implicites.

La culture d'entreprise valorisant l'hyperperformance et le présentéisme accentue ces tendances. Les salariés ayant des managers workaholiques sont plus susceptibles d'adopter des comportements similaires, surtout si ces attitudes sont perçues comme une norme.

Certaines études montrent que le management toxique et un environnement de travail stressant augmentent les risques de mal-être et de workaholisme. Par exemple, des bureaux mal aménagés et un manque de soutien social peuvent exacerber ce phénomène.

Les entreprises peuvent atténuer ces risques en favorisant un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, en limitant les heures supplémentaires et en encourageant des pauses régulières.

Rôle de l'estime de soi dans le développement du workaholisme

L'estime de soi joue un rôle crucial dans le développement du workaholisme. Une faible estime de soi pousse souvent les individus à rechercher une validation à travers leur travail. Ils cherchent à compenser leur sentiment d'inadéquation en se surinvestissant dans leurs tâches professionnelles.

Cela crée un cercle vicieux où chaque accomplissement professionnel temporairement améliore l'estime de soi, mais exige ensuite un effort accru pour maintenir cette validation. Le perfectionnisme est souvent lié à ce phénomène, les personnes concernées fixant des standards irréalisables pour elles-mêmes.

Par exemple, un employé peut ressentir une pression constante à exceller pour éviter de se sentir « pas assez bien ». Cette quête incessante de reconnaissance peut mener à des comportements compulsifs et à l'épuisement.

Enfin, la dépendance à cette validation externe peut isoler l'individu, tant au niveau professionnel que personnel, aggravant encore son état de workaholisme.

La recherche de la perfection comme cause du workaholisme

Le perfectionnisme est un moteur puissant du workaholisme. Les individus recherchent constamment l'excellence, ce qui les pousse à consacrer un temps démesuré à leurs tâches professionnelles. Cette quête incessante de perfection peut entraîner un cycle de travail compulsif.

Le perfectionnisme se manifeste souvent par une attention excessive aux détails et une peur de l'échec. Les personnes concernées fixent des normes irréalistes pour elles-mêmes, créant ainsi une pression constante. Elles hésitent à déléguer des tâches, craignant que le travail ne soit pas fait correctement.

Les conséquences de cette recherche de perfection sont multiples :

  • Épuisement émotionnel dû à un stress continu
  • Isolement social, car le temps consacré au travail prime sur les relations personnelles
  • Difficultés à prendre des pauses ou des vacances, par peur de ne pas être à la hauteur à leur retour

Ces comportements compulsifs exacerbent les risques de burn-out et de dépression, rendant l'intervention professionnelle souvent nécessaire.

Conséquences du workaholisme sur la santé physique et mentale

Impact du workaholisme sur le bien-être psychologique

Le workaholisme a des répercussions profondes sur le bien-être psychologique. Les individus concernés sont souvent sujets à divers troubles mentaux, tels que l'anxiété et la dépression.

Parmi les symptômes observés, on note une irritabilité accrue et des troubles du sommeil, souvent liés à une incapacité à se déconnecter du travail. Cette surcharge mentale peut également mener à des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC).

Les conséquences sur la santé mentale incluent :

  • Le développement de la dépression
  • Une augmentation de l'anxiété
  • Une diminution de l'estime de soi

Les workaholiques ont également tendance à négliger leurs relations sociales, ce qui peut accentuer leur sentiment d'isolement. De plus, la pression constante pour atteindre des objectifs irréalistes peut conduire à un épuisement émotionnel profond.

Ces effets psychologiques nécessitent souvent une intervention professionnelle pour éviter des conséquences à long terme.

Risques pour la santé physique liés à l'addiction au travail

L'addiction au travail peut entraîner divers troubles physiques. Les maux de tête fréquents et les migraines en sont un exemple courant. Les tensions musculaires et les douleurs au dos, souvent causées par de longues heures assises, sont également fréquentes.

L'hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires constituent des risques sérieux. Les personnes dépendantes au travail négligent souvent leur alimentation et leur sommeil, ce qui aggrave ces problèmes. En conséquence, leur système immunitaire s'affaiblit, rendant les workaholiques plus vulnérables aux infections.

De plus, le manque d'exercice physique dû à un emploi du temps surchargé favorise l'obésité et les troubles métaboliques. Les troubles digestifs, tels que les ulcères et les indigestions, sont aussi courants chez les individus souffrant de workaholisme. Une prise de conscience et une intervention rapide sont cruciales pour éviter ces complications graves.

Conséquences sociales et familiales du workaholisme

Le workaholisme peut sérieusement affecter les relations sociales et familiales. Les individus touchés tendent à négliger leurs proches, entraînant un isolement progressif. La famille ressent souvent un manque de soutien et d'affection, ce qui peut créer des tensions et des conflits.

Les enfants de personnes workaholiques peuvent se sentir abandonnés, ce qui impacte leur développement émotionnel. La communication au sein du couple devient également difficile, augmentant le risque de séparation ou de divorce.

Les amis et les relations sociales sont souvent relégués au second plan. Les invitations sont déclinées et les activités de loisir sont abandonnées. Cette absence de vie sociale renforce l'isolement de l'individu.

L'équilibre travail-vie personnelle est profondément perturbé, créant un cercle vicieux où le travail devient la seule priorité. Les interactions sociales, essentielles au bien-être, sont sacrifiées, aggravant encore les conséquences du workaholisme.

Test d'évaluation du risque de workaholisme

Fonctionnement et utilité du test WART (Work Addiction Risk Test)

Le test WART est conçu pour évaluer les tendances compulsives liées au travail. Il se compose de 25 questions, chacune évaluée sur une échelle de 1 à 4, allant de "jamais" à "toujours".

Les résultats peuvent être interprétés à travers un score global et cinq sous-scores, permettant d'identifier les différentes dimensions du workaholisme. Un score élevé indique un risque accru d'addiction au travail.

Le WART aide à comprendre l'engagement excessif et les comportements compulsifs envers le travail. Il est souvent utilisé dans des contextes divers, comme les entreprises ou les services de santé, pour prévenir les risques liés au workaholisme.

Par exemple, un employé présentant un score élevé pourrait être orienté vers un programme de soutien psychologique ou des ateliers de gestion du temps. Ce test est un outil précieux pour instaurer des mesures préventives et améliorer la qualité de vie au travail.

Interprétation des résultats du test WART

Le score obtenu au test WART permet de catégoriser les individus selon leur risque d'addiction au travail :

  • 25 à 54 : pas d'addiction au travail. Les comportements sont considérés comme normaux.
  • 55 à 69 : addiction faible. Les signes de workaholisme commencent à apparaître, mais restent modérés.
  • 70 à 100 : addiction élevée. Les comportements compulsifs et les conséquences négatives sur la santé et la vie personnelle sont nettement présents.

Chaque catégorie indique un degré différent de gravité. Les personnes avec un score élevé devraient envisager une intervention pour prévenir des effets dévastateurs sur leur santé et leur vie sociale.

Des exemples concrets peuvent inclure la mise en place de stratégies de gestion du temps ou la consultation d'un professionnel de santé pour des conseils personnalisés.

Cette approche proactive peut aider à rétablir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, améliorant ainsi le bien-être général.

Autres outils d'évaluation du workaholisme

En complément du test WART, il existe d'autres outils pour évaluer le workaholisme. Le Workaholism Battery (WorkBAT), par exemple, se concentre sur trois dimensions : le travail excessif, le travail compulsif et la jouissance du travail.

Ce test aide à identifier les comportements obsessionnels et les excès de travail. Le Dutch Work Addiction Scale (DUWAS) est un autre outil souvent utilisé. Il évalue principalement deux aspects : le travail excessif et le travail compulsif.

Ces questionnaires permettent une évaluation plus complète en prenant en compte différents aspects de l'addiction au travail. Par exemple, une personne avec un score élevé au DUWAS pourrait être encouragée à participer à des ateliers de gestion du stress.

Ces outils offrent des perspectives variées, essentielles pour une prise en charge adaptée et personnalisée.

Prise en charge et traitement du workaholisme

Comment soigner le workaholisme ?

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont reconnues pour être particulièrement efficaces dans le traitement du workaholisme. Elles visent à modifier les schémas de pensée et les comportements dysfonctionnels liés à cette addiction.

Le thérapeute aide le patient à identifier les pensées négatives et les comportements inadaptés qui augmentent son stress et son obsession pour le travail. Ensuite, des techniques spécifiques sont mises en place pour remplacer ces pensées et comportements par des alternatives plus saines.

Un exemple concret de technique utilisée est la restructuration cognitive. Elle consiste à remplacer des croyances irrationnelles, comme "Je dois être parfait", par des pensées plus réalistes et bienveillantes envers soi-même.

Les TCC peuvent également inclure des exercices de relaxation et de gestion du temps pour aider le patient à retrouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ces méthodes sont souvent combinées avec un suivi régulier pour évaluer les progrès et ajuster les stratégies thérapeutiques selon les besoins du patient.

Rôle du soutien social dans le traitement de l'addiction au travail

Le soutien social joue un rôle crucial dans le traitement du workaholisme. Il permet de rompre l'isolement souvent ressenti par les personnes atteintes et de leur apporter une aide émotionnelle et pratique essentielle.

Le soutien peut venir de diverses sources :

  • Les proches : famille et amis peuvent offrir une écoute bienveillante et des moments de détente.
  • Les collègues : ils peuvent proposer des pauses régulières et encourager un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
  • Les groupes de soutien : comme les Workaholics Anonymous, ces groupes offrent des espaces pour partager des expériences et trouver des stratégies communes.

Un exemple concret est l'organisation de sorties ou d'activités récréatives avec des proches, permettant au workaholic de se détacher du travail et de renouer avec des activités sociales. Cette approche holistique favorise un rétablissement durable et améliore la qualité de vie.

Stratégies de prévention du workaholisme

Pour prévenir le workaholisme, plusieurs stratégies peuvent être mises en place. D'abord, il est essentiel de promouvoir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Encourager les employés à prendre des pauses régulières et à ne pas dépasser les heures de travail prévues est crucial.

Ensuite, la mise en place de programmes de bien-être au travail peut faire une grande différence. Ces programmes peuvent inclure des activités de gestion du stress, des séances de relaxation ou des ateliers de développement personnel.

Il est également bénéfique de sensibiliser les managers et les employés aux risques du workaholisme. Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des signes précurseurs et les moyens de les éviter peut être très utile.

Enfin, il est recommandé de favoriser un environnement de travail collaboratif et de délégation. Encourager la communication ouverte et le partage des responsabilités peut réduire la charge de travail individuelle et diminuer le risque de workaholisme.

Sortir du workaholisme : témoignages et conseils

Conseils pour aider un proche atteint de workaholisme

Encourager le dialogue est essentiel. Parlez ouvertement avec la personne concernée pour comprendre ses motivations et ses ressentis. Écoutez activement sans jugement, ce qui peut l'aider à prendre conscience de son problème.

Proposez-lui de fixer des limites claires entre le travail et la vie personnelle. Par exemple, suggérez de déconnecter les e-mails professionnels après une certaine heure. Aidez-la à découvrir des activités relaxantes comme le sport ou la méditation pour réduire le stress.

Impliquer un professionnel peut être bénéfique. Un thérapeute spécialisé en dépendance au travail peut offrir des outils pour mieux gérer cette obsession.

Encouragez également la participation à des groupes de soutien. Partager son expérience avec d'autres qui vivent des situations similaires peut être très libérateur et instructif.

Ressources et associations d'aide aux workaholics

L'association Workaholiques Anonymes est une ressource précieuse pour ceux qui luttent contre cette addiction. Elle propose des réunions régulières où les membres partagent leurs expériences et soutiennent les nouveaux venus. Ces échanges permettent de mieux comprendre les mécanismes du workaholisme et d'élaborer des stratégies pour s'en sortir.

D'autres associations, telles que La Maison du Travail, offrent un soutien psychologique et médical aux travailleurs en détresse. Elles organisent des ateliers et des groupes de parole pour aider à retrouver un équilibre de vie.

Pour une approche plus personnalisée, consulter un thérapeute spécialisé peut être bénéfique. Des professionnels formés en thérapies cognitivo-comportementales peuvent aider à développer des techniques de gestion du stress et à améliorer la qualité de vie.

Ces ressources sont essentielles pour ceux qui cherchent à se libérer de l'emprise du travail compulsif et à retrouver une vie plus équilibrée.

Cet article a été rédigé par Chloé Perret

Consultante RH @Eurecia

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