Tirer des leçons des échecs : pourquoi c'est important et comment le faire positivement

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femme manager avec son équipe

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“Je n’ai pas échoué, j’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas”.

On attribue cette citation à Thomas Edison, qui aurait réalisé plus de cent tentatives avant de réussir à créer l’ampoule. Et cette citation a de quoi inspirer plus d’un manager sur la notion d’échec en entreprise !

Si votre rôle est bien entendu de limiter au maximum les erreurs et les échecs de vos collaborateurs, ceux-ci arrivent nécessairement… et ce n’est peut-être pas une si mauvaise nouvelle que cela.

Découvrez ici les vertus de l’échec en entreprise, et comment en faire une force pour votre équipe et votre organisation.

Pour commencer : bien faire la différence entre échec et erreur 

Tout d’abord, pour bien comprendre pourquoi l’échec en entreprise est un concept aussi important, il s’agit de bien différencier erreur et échec.

Derrière la notion d’erreur, il faut comprendre “le fait de se tromper”, au regard de règles ou de processus préalablement mis en place. En ce sens, l’erreur peut être due à un dysfonctionnement des process ou à une inattention humaine.

L’échec, quant à lui, représente le fait de ne pas atteindre un objectif préalablement posé. Ainsi, il ne provient pas forcément de l’individu lui-même, mais peut être lié, par exemple, à un abandon de l’entreprise pour manque de financement.

Échecs et erreurs peuvent survenir en entreprise et les deux doivent pouvoir être reconnus, tant vis-à-vis des problèmes qu’ils engendrent que des bénéfices qu’ils recèlent.

 

Des différences culturelles vis-à-vis de l’échec en entreprise

Il est intéressant de constater que l’échec en entreprise n’est pas considéré de la même manière selon le pays dans lequel vous vous trouvez.

Aux États-Unis ou dans les pays d’Europe du Nord, l’échec est souvent perçu comme très humain, et surtout, source d’apprentissage. Nombreux sont les entrepreneurs américains qui ont un échec dans leur parcours, et cet échec est vu comme une étape vers le succès. Par exemple, Walt Disney s’est fait renvoyer d’un poste de journaliste car il “manquait d’imagination et n’avait pas de bonnes idées”, et a créé plusieurs petites entreprises ayant échoué, avant de lancer la célèbre marque Disney.

D’ailleurs, les américains ont même un mot pour parler des échecs qui sont des quasi-succès, lorsque l’entreprise décide d’arrêter le projet pour diverses raisons, mais que l’idée de base était très bien exécutée. On parle de “nearlings”.
A contrario, en France, on a tendance à ne pas valoriser l’échec et l’erreur, à le percevoir comme une faille provenant de l’individu. Les entreprises sont encore nombreuses à avoir une culture de “la règle à suivre”, et à culpabiliser les individus qui sortent des process ordinaires.
Cependant, les lignes bougent petit à petit. Face à une concurrence qui s’accroît, la culture de l’innovation émerge de plus en plus en France, notamment dans les start-ups, où l’esprit d’initiative est de plus en plus récompensé.
Et si, demain, l’échec devenait votre meilleur allié en termes de compétitivité ?

 

4 vertus de l’échec insoupçonnées

Si l’échec en entreprise est autant prôné par les organisations outre-Atlantique, c’est parce qu’il recèle de bénéfices !

  • Pas d’apprentissage sans échec ! Lorsqu’un collaborateur ne réussit pas à atteindre un objectif, il apprend que la manière dont il a procédé n’est pas celle qui fonctionne, et va chercher comment mieux faire la prochaine fois. L’échec fait donc partie d’une démarche d’amélioration continue.
  • L’échec améliore la confiance en eux des collaborateurs. Ce postulat vous semble antinomique ? Pourtant, si vos collaborateurs arrivent à tirer des leçons de leurs échecs, ils arrivent à gagner confiance en leur capacité à progresser et à s’améliorer. D’ailleurs, aux États-Unis, on parle de “culture du rebond” pour parler de l’échec : signe que se tromper permet d’aller plus de l’avant par la suite.
  • La culture de l’erreur booste l’esprit d’innovation. La peur de l’échec engendre un effet d’inertie : vos collaborateurs n’osent pas prendre des risques (même mesurés) en innovant, de crainte de ne pas réussir. Leur accorder le droit à l’échec et à l’erreur, c’est donc leur laisser plus de marge de manœuvre pour tenter, oser, innover - et donc, obtenir un avantage concurrentiel potentiel in fine.
  • La culture de l’échec rend votre marque employeur authentique. En mettant en avant une culture d’entreprise qui accepte (voire valorise) l’esprit d’initiative, d’innovation et la culture de l’échec, vous êtes perçu comme une entreprise plus authentique. De quoi fidéliser vos collaborateurs existants et d’attirer des talents qui partagent les mêmes valeurs que vous.

Mais bien entendu, pour bénéficier des vertus de l’échec, il vous faut savoir comment bien le gérer au quotidien !

 

Comment bien tirer des leçons des échecs en entreprise ?

Promouvoir la culture du droit à l’erreur et à l’échec 

Tout d’abord, prenez conscience qu’il ne s’agit pas de “tolérer” l’échec, ou de “pardonner” une erreur, mais bien de prôner les vertus de l’échec en entreprise et de récompenser les initiatives des collaborateurs qui ont osé essayer. C’est là la base d’une véritable culture du droit à l’échec.

Pour cela, vous devez laisser vos collaborateurs expérimenter au quotidien. Vous pouvez par exemple mettre en place la méthode du management par objectif, qui consiste à poser des objectifs tout en étant moins directif sur la manière de les atteindre.

Veillez également à valoriser l’échec dans votre communication d’équipe et d’entreprise. Racontez de manière engageante les histoires d’échecs qui ont mené à un succès ou à un apprentissage. Attention : il ne s’agit pas d’humilier le collaborateur, mais bien de valoriser sa prise d’initiative !

👉 C’est par exemple ce que fait l’entreprise Engie, qui a repris l’idée des Trophées de l’Innovation qui consiste à récompenser la meilleure idée ayant échoué (“Best Failed Idea”). Les participants pitchent le projet qui a échoué (parce qu’il n’a pas abouti, qu’il n’a pas été financé, qu’il n’était finalement pas viable…), en présentant ce qu’ils en ont appris. Inspirant, n’est-ce pas ?

Mettre en place une culture du feedback 

L’objectif ici est de mettre en place un cadre qui sécurise le collaborateur qui vit un échec. L’idée est simple : savoir donner du feedback constructif, qui permet aux équipes d’apprendre de leurs erreurs et échecs.

Offrez donc la possibilité à chacun de s’exprimer sur ce qui a fonctionné, ce qui aurait pu être mieux fait, ou comment réajuster le tir si nécessaire.

Et n’oubliez pas que cette culture du feedback vient nécessairement avec la mise en place d’une culture de la reconnaissance au travail. Vous devez savoir reconnaître les échecs et leurs vertus, mais aussi féliciter les collaborateurs pour le bon travail accompli et célébrer leurs réussites. L’un ne va pas sans l’autre !
💡 Découvrez 6 astuces pour encourager la culture du feedback au sein de votre entreprise. 

Miser sur la formation professionnelle 

Tirer des leçons des échecs en entreprise vous permet également d’identifier les points faibles que vos collaborateurs ont. Grâce à cette analyse, vous pouvez ensuite leur proposer des plans de montée en compétences adaptés, qui leur permettent de véritablement apprendre de leurs erreurs.

Enfin, veillez à vous former en tant que manager. Vous devez notamment savoir comment poser des objectifs atteignables et challengeants à la fois, comment donner du feedback constructif, ou encore comment communiquer positivement autour de l’échec.

Besoin d’un outil pour valoriser le travail de vos collaborateurs, favoriser les échanges constructifs, et renforcer le collectif ? Le module Feedback du SIRH Eurécia vous accompagne au quotidien, pour réussir à tirer les leçons primordiales des échecs rencontrés dans votre équipe !

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Cet article a été rédigé par Eléonor Biriotti

Rédactrice RH

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