Avec la pandémie, le télétravail s’est imposé en entreprise comme une nécessité. Après la crise sanitaire, le choix a été fait de conserver le télétravail et de challenger les règles traditionnelles du présentéisme en développant le flex office. Aujourd’hui, à quoi ressemblent ces modes de travail ? Comment ont-ils évolué et quels enseignements en avons-nous tirés ? On fait le point.
Télétravail et flex office : où en est-on depuis la pandémie ?
Au sortir de la pandémie, 86% des télétravailleurs affirmaient vouloir télétravailler avec une moyenne idéale de 2 jours par semaine, et 67% des dirigeants se déclaraient favorables à la mise en place du télétravail dans leur entreprise (baromètre du télétravail 2021). Les sondages réalisés en 2024 confirment la démocratisation du télétravail puisqu’aujourd’hui, près de la moitié des entreprises françaises (47%) l’ont intégré dans leur fonctionnement (source Insee).
En parallèle, le flex office s’est développé dans les entreprises qui pratiquent le télétravail. En effet, certains collaborateurs travaillant à distance, il n’y a plus besoin d’avoir une capacité de bureaux maximale et des bureaux attitrés. Ils sont donc libres de choisir leur espace de travail dans les locaux de l’entreprise en fonction de leurs tâches.
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Le télétravail et le flex office s’étant installés au fil des années, on peut s’interroger sur l’impact que ces modes de travail ont eu en entreprise.
Quel a été l’impact du télétravail et du flex office en entreprise ?
Des modes de travail au service de l’individu
En généralisant le télétravail, les entreprises ont mis l’épanouissement personnel des collaborateurs au premier plan. En effet, les motivations à télétravailler sont toujours individuelles : ne pas perdre de temps dans les transports et les embouteillages, être dans un environnement plus calme et fuir les interruptions au bureau, s’adonner à une activité sportive ou personnelle pendant son temps de pause… Au bout du compte et malgré quelques dérives recensées ici et là, le télétravail a permis aux salariés d’améliorer leur équilibre vie pro/vie perso, de diminuer leur stress, et d’être plus efficaces et productifs.
Du côté du flex office, la liberté de choisir son espace de travail dans les locaux est une manière de dépersonnaliser les bureaux, et d’adapter son espace en fonction de la tâche à réaliser. Par exemple, un employé qui a besoin de concentration choisit une salle, un bureau au calme, seul, porte fermée pour éviter les distractions. On est donc là aussi dans une logique d’individualisme permettant aux salariés de créer un environnement propice au bien-être et à la productivité.
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Un recul du sentiment d’appartenance et du collectif
Si le télétravail a été bénéfique sur le plan individuel, on ne peut malheureusement pas en dire autant sur le plan collectif. Par exemple, les télétravailleurs peuvent souffrir de solitude.
Les situations qui permettent de sociabiliser et de développer le sentiment d’appartenance qui, rappelons-le, est essentiel à la cohésion d’équipe et à la fidélisation des salariés (discussions à la machine à café) sont plus rares. Il y a moins de contact physique et les interactions se limitent souvent à des messages professionnels.
S’agissant du flex office, ne sachant pas bien le gérer, certaines entreprises se sont retrouvées désorganisées.
L’essor de la communication asynchrone
Le télétravail et le flex office ont également modifié les modes de communication. Les échanges asynchrones via les outils de communication tels que Slack et Teams se sont considérablement développés. Les collaborateurs et managers ont dû repenser leur communication en instaurant des règles, des process pour ne pas perdre en efficacité. Aujourd’hui, il est fréquent de retrouver en entreprise des « canaux de communications » par sujets, thématiques et services.
Télétravail et flex office : quelles sont les tendances à venir ?
Un retour au bureau progressif ?
Google, IBM, Zoom, Salesforce… Ces géants qui ont été pionniers en matière de télétravail exigent de leurs collaborateurs qu’ils reviennent au bureau. Est-ce la fin du télétravail ? Non. Le retour au bureau s’explique par le besoin de ressouder les équipes et les relations sociales, et de rompre avec la solitude. Cependant, 71% des employeurs exigent une présence physique au bureau certains jours et non pas tous les jours de la semaine (étude Slack/OpinionWay, décembre 2023).
Il n’est pas non plus question de dire adieu au flex office. Ces entreprises qui demandent aux salariés de revenir au bureau souhaitent adopter le flex office pour favoriser le travail collaboratif, mais aussi proposer des espaces propices à l’isolement.
Le télétravail est essentiel aux jeunes générations
Pour les jeunes, le télétravail est un critère important. Ils seraient par exemple 10% à vouloir travailler 5 jours par semaine au bureau contre 24% des salariés de plus de 50 ans et 15% des 35-49 ans.
Vers un modèle hybride
En conclusion, il semblerait que les salariés et les employeurs s’accordent pour dire que le modèle hybride alternant jours en présentiel et jours en télétravail est la meilleure solution. Il permet de combiner les avantages des deux modes de travail et de limiter les inconvénients du télétravail (isolement, surconnexion, baisse de l’engagement collectif).
Si aujourd’hui, nous pouvons mettre en place le flex office et profiter de ses avantages c’est grâce à la digitalisation des outils. Pour vous aider à structurer le flex office et le télétravail dans votre entreprise à l’aide d’outils digitaux, nous vous avons préparé un guide complet !