Aujourd’hui, il existe de nombreux moyens pour permettre à son entreprise d’entreprendre des actions RSE.
Recyclage des déchets, mise en place d’un potager ou encore organisation d’une campagne de don du sang, nombreux sont les collaborateurs qui souhaitent proposer des initiatives à mettre en place au sein de leur entreprise. Cependant, il n’est pas toujours évident d'inciter plus de collaborateurs afin de généraliser ce type d’initiatives.
À l’occasion de ce Canapé RH d'Octobre, nous avons reçu Félix de Monts, initiateur de la plateforme Vendredi, pour un temps d’échange sur la thématique suivante : « Comment passer d'une initiative portée par quelques salariés, à un projet qui transforme profondément son entreprise ? »
Petit debrief des échanges avec la communauté.
Pourquoi les entreprises ont tout intérêt à agir et que signifie « agir » ?
Aujourd’hui, toutes les entreprises sont dans l’obligation de suivre des règlementations RSE, comme assurer l’égalité homme-femme ou respecter l’accès aux personnes en situation de handicap. Mais il y a plein d’autres raisons à instaurer une démarche RSE.
En effet, c’est l’une des raisons pour lesquelles les collaborateurs restent et s’engagent au sein de leur entreprise. Prendre soin de sa RSE, c’est prendre soin de sa marque employeur et de son recrutement par la même occasion.
Comme nous le précise notre invité, la RSE comprend 3 grands volets majeurs :
- Une logique environnementale : empreinte carbone et numérique, mobilité durable, produits responsables...
- Une logique sociale, bien connue en tant que RH : enjeux sur le handicap, l’égalité homme-femme, les liens intergénérationnels...
- Une logique sociétale : comment apporter sa contribution dans la société notamment par l’insertion professionnelle, les dons de produits, le bien-être animal...
En dépit des réglementations, mettre en place une stratégie RSE peut s’avérer être un réel avantage pour son entreprise. En plus, il est possible de défiscaliser ce temps au même titre qu’un don financier, ce qui peut être un avantage sur le plan financier.
Mais alors, par quel bout prendre ce projet ?
Qui doit prendre en charge ce type de projet ?
Selon notre interlocuteur, il faut désigner une personne en interne pour piloter le projet et en définir le temps alloué. Cette personne peut être un membre du CSE, un collaborateur RH, le dirigeant, un responsable RSE ou même un collaborateur tout simplement. Il n’y a pas de règle ! Pour avancer plus vite il peut être intéressant de créer une sorte de comité RSE avec des référents de chaque service pour faire rayonner les actions et prendre des décisions communes.
Comment mettre ce type d’actions en place dans son entreprise ?
Afin de cadrer au mieux la démarche, il est primordial de définir des règles de champs d’actions et de droit d’action. Le plus important est de s’ouvrir à tous les sujets mais en mettant en avant quelques sujets et causes prioritaires pour l’entreprise, sur lesquels les collaborateurs pourront agir.
Dans le but d’embarquer le plus de collaborateurs possibles dans ce projet, on peut commencer par partager un questionnaire très simple à l’ensemble des collaborateurs pour sonder les causes qui intéressent le plus, savoir qui serait prêt à être ambassadeur et les faire remonter à la direction afin de savoir s’il est possible de lancer une démarche.
🌱 Découvrez les initiatives RSE mises en place au sein d'Eurécia à travers son projet Impact.
Combien de temps prend la mise en place de ce "cadre" ?
La démarche ne prend pas forcément beaucoup de temps à être cadrée. Dans les organisations les plus complexes, ce temps de cadrage peut prendre un mois et demi à deux mois.
Il faut garder en tête que ce type de démarche va créer une attente auprès des collaborateurs, que cela n’a pas spécialement d’impacts organisationnels et qu'il ne faut pas hésiter à se lancer car c’est en faisant que l’on apprend !
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Quels conseils pour communiquer en externe ?
- Rester authentique et réaliste dans ses prises de paroles
- Mettre en avant des témoignages pour donner du sens
- Inciter vos collaborateurs et votre écosystème à partager les actions
Que faire si son entreprise ne souhaite pas prioriser ce type d’action ?
Les entreprises ont tout intérêt à se mettre en mouvement ! Et plus tôt on se met en mouvement, plus c’est intéressant stratégiquement à long terme. On pense notamment à :
- Se tourner vers les parties prenantes afin qu’elles puissent montrer de l’intérêt sur ses questions
- Chercher des alliés au sein de la direction car les différentes parties prenantes ont des enjeux
- Réaliser des questionnaires afin d’avoir l’avis des salariés sur diverses problématiques et choisir des sujets qui ont le pus de sens aux yeux du collectif
Ces activités ne demandent pas forcément de temps. Pour les entreprises les plus réfractaires, ce temps peut être consacré à du teambuilding ou encore à des défis sur le temps personnel.
Petit plus : candidater à un label RSE
Il existe un très grand nombre de labels ou de certifications dans le domaine de la RSE qui ne sont pas indispensables pour entamer une démarche RSE. Mais se fixer un objectif incite l’entreprise à se poser les bonnes questions. Une certification - on peut prendre l'exemple de B-Corp - ou un label peuvent permettre d'apporter un cadre. Et créer un cadre, c’est toujours bon.
N’oubliez pas : restez authentique et sincère dans vos démarches RSE !
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