La santé au travail des salariés, mais aussi la prévention des risques tant physiques que psychologiques, sont aujourd’hui des enjeux majeurs pour les entreprises.
Coûteux et pouvant parfois impliquer la responsabilité civile et pénale de l’employeur, certains risques sont pourtant encore sous-estimés par les employeurs. Et ce, aussi bien sur leur fréquence que sur leur gravité.
Parmi les risques, la chute est l'un des plus fréquents. Loin d’être anodin, voici quelques pistes pour améliorer sa prévention.
Les chiffres clés du risque « chute »
En France, les chutes (toutes natures confondues : de hauteur et de plain-pied) sont la deuxième cause des accidents de travail. Ainsi, 28% d’entre eux trouvent leur origine dans la chute du salarié. Ces accidents de travail ont généré en 2018, selon une étude menée par la caisse d’assurance maladie, environ 99 000 arrêts de travail d’une durée minimale de 4 jours.
Si ce risque de chute est l’un des plus élevés en termes d’accidentologie du travail, il est également l’un de ceux ayant le plus de répercussions graves sur la vie des salariés.
En effet, la deuxième cause de mortalité au travail (la première étant liée à la circulation) est la chute en hauteur. Cette même typologie de chute est classée troisième dans les accidents causant une incapacité permanente au travail.
Pénalisantes et coûteuses, les entreprises comme les salariés ont tout intérêt à s’investir dans la prévention des chutes en hauteur, mais aussi de plain-pied.
Qu’est-ce que les chutes en hauteur ? Comment les prévenir ?
Si l’on se réfère à la définition donnée par le ministère du Travail, les chutes en hauteur se caractérisent par « l’existence d’une dénivellation par opposition à la chute de plain-pied. Il s’agit donc de chutes subies par des personnes situées en élévation ou en bordure d’une ouverture dans le sol ».
Dans la majorité des cas, les chutes en hauteur ont lieu dans les situations suivantes :
- traversée de toit due à un revêtement fragilisé
- basculement dans le vide en extérieur
- chute due à une ouverture dans le sol ou depuis une fenêtre et/ou un escalier
En matière de prévention, l’employeur se doit de définir et d’étudier toutes les situations pouvant exposer les salariés au risque de chute en hauteur.
L’employeur devra alors s’assurer de la sécurité du salarié dans la bonne exécution de son travail, mais aussi dans sa circulation sur l'élément en hauteur.
Les moyens de prévention collectifs doivent être privilégiés autant que faire se peut : installation de garde-corps, montage d'échafaudage, renforcement des barrières de sécurité, signalétique, ….
En second moyen, l’employeur devra mettre à disposition des salariés des équipements de protection individuels, tels que harnais, cordes, longes, …
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Qu’est-ce que les chutes de plain-pied ? Comment les prévenir ?
Pour notre définition des chutes de plain-pied, référons-nous à celle donnée par la Commission Européenne. Par chutes de plain-pied, il faut entendre toutes « les glissades, trébuchements, faux pas et autres pertes d’équilibre sur une surface plane, y compris si la victime a pu rétablir son équilibre avant la chute à proprement parler. Seules les surfaces ne présentant aucune rupture de niveau ou des ruptures de niveau réduites doivent être prises en compte dans les surfaces planes ».
Dans la grande majorité des cas, les chutes de plain-pied sont dues à des éléments qui, pris individuellement, sont inoffensifs. Leur utilisation ou leur mauvais rangement devient la cause du risque.
Ainsi, la signalisation automatique d’un élément susceptible de provoquer une chute (fil électrique, sols glissants, …) est la principale action de prévention à instaurer en entreprise. Tout comme l’entretien et le rangement des espaces de travail.
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