
À la loupe
Chaque semaine ce que nous disent les chiffres et les études sur le monde du travail
74 % des dirigeants admettent la nécessité de questionner leurs pratiques managériales pour maintenir le niveau de motivation et d'engagement de leurs collaborateurs, dans un contexte où attentes et exigences évoluent et doivent davantage faire sens. L’étude « Revenir aux fondamentaux du management », réalisée par Bpifrance Le Lab, avancait cinq pistes de réflexion pour y répondre. À la clé, ce sont également le niveau de performance et la pérennité des entreprises qui sont en jeu.
Cadre clair, communication transparente, responsabilisation, coopération, et accompagnement par un leader inspirant, autant de bonnes pratiques complémentaires et liées qui visent à élever le niveau de bien-être et d’engagement des salariés, inspirées du concept d’entreprise « libérée », autrement dit celle qui parvient à s’affranchir d’un modèle organisationnel traditionnel et pyramidal pour permettre à chacun d’agir pour le bien de l’entreprise.
Une vision qui doit avoir du sens
Formuler clairement la mission, l’ambition et la culture de l’entreprise constitue un prérequis obligatoire pour le dirigeant s’il veut parvenir à mobiliser des collaborateurs eux-mêmes de plus en plus en quête de sens dans l’exercice quotidien de leurs missions. Bâtir un cadre en impliquant les équipes, tout en indiquant la direction à suivre, un peu à la manière d’un chef d’orchestre, ce premier axe permet de clarifier à la fois le positionnement de l’entreprise sur son marché, mais également d’orienter les salariés et d’attirer de nouveaux talents.
Une communication interne transparente
Elle est un gage de confiance des collaborateurs envers leur dirigeant. Partager les informations en toute transparence, sur la stratégie, les résultats financiers, les bonnes nouvelles comme les difficultés, témoigne de la reconnaissance que l’on veut donner aux salariés, et contribue activement à leur implication, donc, à la réussite de l’entreprise.
Une prise de décision partagée
Le dirigeant ne détient pas l’expertise opérationnelle sur tous les sujets. Faire la démarche de se référer au collaborateur compétent qui œuvre au plus près et demeure donc à même d’évaluer les conséquences d’une décision, permet de le responsabiliser toujours plus et ainsi de stimuler son niveau d’implication, mais aussi d’établir une stratégie pertinente et juste qui vient là aussi servir favorablement la performance de l’entreprise.
Un accompagnement exemplaire du dirigeant
Lorsqu’on leur demande quelle proposition résume le mieux leur posture au sein de leur entreprise, 45% des dirigeants de PME-ETI estiment qu’agir en chef d’orchestre permet de tirer le meilleur des talents, alors que seulement 11% d’entre eux préfèrent entraîner l’entreprise dans leur sillage. Comme une condition étroitement liée aux quatre axes de réflexion précédents, c’est bien au dirigeant d’insuffler la dynamique positive, en faisant preuve d’écoute active, de confiance et de soutien envers ses collaborateurs, d’exemplarité pour être crédible, d’humilité en admettant ne pas savoir ou s’être trompé si besoin et d’adaptabilité aux situations complexes. Avoir la volonté de fédérer rejaillit sur la motivation et le bien-être des salariés, comme sur l’efficacité de la structure.

Journaliste généraliste indépendante
Séverine est rédactrice en chef d’ÔRIZON le magazine de l’aéroport Toulouse-Blagnac, et journaliste généraliste indépendante collaborant avec divers…