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Article - Culture d'entreprise

" L’uniforme invisible : nos vêtements disent tout de nous "

jeune femme souriant devant un miroir

Mythes de bureau

Quand nos idées reçues sur le travail ont la vie dure

Chemise-chino, blazer-tailleur, jean-basket… Derrière la variété des tenues au bureau se cache une réalité plus subtile : nos choix vestimentaires ne sont jamais totalement innocents. Ils trahissent, souvent malgré nous, des codes invisibles liés à notre position sociale et professionnelle.

Libérés, délivrés des codes vestimentaires  

Fini les uniformes stricts des années 80, symboles d’une hiérarchie bien établie. L’arrivée du casual friday dans les années 90 (merci Levi Strauss & co), puis le style décontracté des startups de la Silicon Valley, ont chamboulé les codes vestimentaires au bureau. Désormais, sweat-shirts, sneakers et chemises oversize remplacent tailleurs rigides et cravates nouées.

Ce vent de liberté semble avoir soufflé sur presque tous les secteurs (exception faite des avocats, soignants, représentants de l’ordre et employés du secteur bancaire). Les salariés se détachent des conventions d’hier pour afficher un style plus personnel, plus détendu. En arrière-plan ? Une volonté de briser les barrières hiérarchiques et de promouvoir l’authenticité au travail. Après tout, ce ne sont pas les vêtements qui font le talent, mais bien les compétences et les résultats, n’est-ce pas ?  

Les normes invisibles derrière notre dressing

Un développeur en costume Hugo Boss ou une directrice financière en sarouel fluo ? Impensable. Car dans un cadre professionnel, le choix vestimentaire est loin d’être neutre. Qu’on le veuille ou non, notre dress code communique un message sur nos rôles, nos fonctions ou l’idée que nous nous en faisons. De fait, il est un équilibre subtil entre expression personnelle et adhésion aux attentes collectives.  

Que dire du poids du regard des autres ?  

Un cadre sup en baskets sera facilement perçu comme accessible, là où une consultante dans la même tenue pourrait être jugée moins professionnelle. Une réalité que semble avoir expérimentée Sixtine Moullé-Berteaux, cofondatrice du média Le Crayon, et qui l’a poussée à revoir sa tenue. “Pour devenir une femme d’affaires accomplie, je dois également m’habiller comme l’image que j’ai de cette position”, explique-t-elle dans une de ses prises de parole sur LinkedIn.  

Se conformer aux dress codes aurait d’ailleurs des effets positifs sur la santé mentale. Sixtine Moullé-Berteaux affirme que ses vêtements ne sont pas de simples choix esthétiques mais ont un impact positif sur son humeur et son énergie. Un bénéfice qui a d’ailleurs été mis en lumière par la professeure de psychologie Karen Pine dans son livre “Mind what you wear – The Psychology of Fashion”.  

Alors oui, la liberté vestimentaire existe. Mais on ne peut pas dire qu’elle soit exempte d’influences. À la question : « est-ce que je m’habille pour moi, pour mon poste ou pour ce que je veux montrer aux autres ? » la réponse est certainement : un peu des trois.  

 

Experte en RH

Ancienne juriste et RH, Sonia n’a jamais tourné le dos à l’entreprise… même si son rêve était d’écrire des scénarios pour le cinéma. Aujourd’hui…

Mythes de bureau

Préjugés, idées reçues, on-dit : le lieu où l’on travaille est un théâtre de « vérités » qui influencent nos manières de travailler et de vivre ensemble. Mais rien n’est tout blanc ou tout noir. Mythes de bureau apporte de la nuance là où il n’y en a pas toujours. Une manière de prendre de la hauteur sur nos comportements et nos croyances.

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