
J'ai testé pour vous
Une semaine pour expérimenter une habitude ou un mode de travail
Vous dites quoi si un collègue se lève à la fin d’une réunion et vous lance un « je vais faire une petite sieste, je reviens » ? Vous rigolez, forcément, ça ne peut être qu’une blague. Car oui, dans la culture professionnelle française, poser la tête sur un coussin reste un sujet tabou dans la plupart des professions. Humeur, concentration, mémoire, vigilance : la sieste a pourtant de nombreux bienfaits ! Curieux de savoir si cet instant de repos pouvait vraiment transformer mes journées, j’ai décidé de tester la sieste au bureau pendant une semaine. Entre appréhension et découverte, voici le récit de mon expérience, les yeux (presque) fermés.
Jour 1 : un clignement
Lundi midi, c’est le premier moment de vérité. Je déjeune rapidement pour me dégager 20 minutes et tente ma première sieste au bureau. Pas de canapé à l’horizon. Je m’installe simplement sur ma chaise, avec ma veste bien pliée comme oreiller improvisé. Verdict ? Entre l’inconfort et la crainte qu’un collègue entre à l’improviste, je ne ferme pas vraiment l’œil. Côté confort, je retrouve les sensations d’un retour de vacances en train. Résultat mitigé, mais pas désespéré.
Jours 2-3 : un bâââââillement
Mardi, j’améliore mon installation. Un masque de sommeil et une alarme discrète m’accompagnent pour cette nouvelle tentative. Je retente une micro-sieste assise, bras posés sur les cuisses, pieds bien à plat. C’est loin d’être idéal mais je parviens à décrocher pendant une dizaine de minutes. Je sens un regain d’énergie palpable pour affronter l’après-midi et suis accueilli par un sourire malicieux de ma collègue au moment où j’enlève le masque.
Mercredi, encouragé par ces premiers résultats, je bloque un créneau dans mon agenda (pour éviter les interruptions) et opte pour une musique de fond relaxante. Bilan : 15 minutes à roupiller, et une vraie sensation de fraîcheur en revenant à mon poste. Mon corps apprécie, le plus dur reste de braver le regard des collègues curieux qui passent devant la salle de repos.
Jours 4 et 5 : un étirement
Jeudi et vendredi, j’ai pris mes marques. Je réalise que l’essentiel pour profiter d’une sieste au bureau est de bien choisir son moment. Après le déjeuner - lorsque l’énergie chute naturellement - me semble être le timing idéal. En pleine digestion, je m’autorise 20 minutes de calme total et même si je ne dors pas toujours, cet instant de pause mentale est une routine que je commence à apprécier.
Moins de coups de mou, une meilleure concentration et un coup de peps en début d’après-midi : la sieste au bureau ne m’apparait plus comme une perte de temps. Certains font une petite marche et d’autres méditent, avec un point commun : un temps de calme, dédié à soi, pour déconnecter et se ressourcer. En somme, un véritable outil de productivité… à condition de la pratiquer intelligemment.
Bilan du test
Après une semaine à tester la sieste au bureau, cette expérience m’a permis de (re)découvrir l’importance de s’accorder des moments de récupération, même dans une journée intense (surtout dans une journée intense). Je comprends pourquoi elle est une habitude de beaucoup de personnes, et que dans un quotidien pro, cela peut être un véritable outil pour réguler son énergie et son activité.
Voici en synthèse quelques conseils si vous envisagez de tester vous aussi :
- Pas besoin de dormir une heure ! Une sieste de 10 minutes suffit à retrouver de l’énergie sans sombrer dans une torpeur post-réveil. Vive la micro-sieste.
- Trouvez un endroit calme, isolé du passage et du bruit. Si votre entreprise ne dispose pas d’une salle de repos, improvisez avec une chaise confortable et un masque pour les yeux. S’il y a du bruit, une musique d’ambiance dans un casque permet de s’isoler facilement.
- Expliquez votre démarche, ça permet d’éviter les malentendus avec les collègues… Bloquer un petit créneau dans votre agenda peut aussi aider à organiser ce temps dédié votre journée, sans être dérangé.
- Si la sieste n’est pas nécessaire tous les jours, restez attentif aux signes de fatigue. 10 minutes de pause mentale peuvent avoir un gros impact dans une journée chargée, alors pensez à écouter votre corps.
Alors, prêts à fermer les yeux pour mieux réussir vos journées ?

Blogueur RH
Hadrien explore les dynamiques du quotidien pro avec un regard affûté et une plume sans détour. Il s’intéresse avant tout à l’expérience vécue en…
J'ai testé pour vous
Et si on continuait à tester ensemble d’autres façons de travailler ? Quelque chose me dit que je ne suis pas seul à avoir envie d’expérimenter, concrètement ! Rendez-vous dans une prochaine chronique pour une nouvelle plongée au cœur du monde professionnel. Je partage avec vous mes expériences, mes émotions et mon analyse.