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Article - En immersion

J’ai testé le deep work pendant une semaine

Image illustrant un homme très concentré en train de travailler

J'ai testé pour vous

Une semaine pour expérimenter une habitude ou un mode de travail


Dans un monde de notifications incessantes, de réunions impromptues et d’appels inopinés, le deep work promet une chose : une immersion totale dans une tâche, sans distractions. Le concept repose sur l’idée que la concentration profonde est la clé d’une productivité maximale et d’un travail de qualité. Mais est-ce vraiment réaliste dans le tumulte d’un open space et le rythme d’une vie d’équipe ?  
La promesse d’en finir avec les « juste pour un petit point rapide Hadrien » est trop alléchante, alors sans hésitation, je vais tester pour vous l’annihilation sensorielle promise par le deep work et, tant que faire se peut, mesurer ses effets sur ma productivité. 

Jour 1-2 : se couper du bruit

Nous sommes lundi matin, il est neuf heures. Je fais face au premier gros défi de ma semaine : me créer une bulle de concentration. Je bloque les notifications, préviens mes collègues que je suis en mode focus et je m’isole dans une salle de réunion bloquée pour la journée. Les premières minutes sont étranges. Mon cerveau, habitué à jongler entre plusieurs sollicitations, lutte pour rester concentré sur une seule tâche. Dès que j’entends quelqu’un dans le couloir, j’ai envie de tendre l’oreille. J’ai aussi de drôles de reflexes à prendre mon téléphone en main sans m’en rendre compte…

Mardi, je m’équipe : casque réducteur de bruit, musique instrumentale et un créneau de 4 heures bloqué dans mon agenda intitulé "Deep Work - Ne pas déranger". Après trois quarts d’heure, je suis tellement plongé dans mon rapport que je ne vois plus l’horloge tourner. La satisfaction d’avoir beaucoup avancé sur mon projet, sans interruption, est immense. 

Jours 3-4 : trouver le rythme

Mercredi, je commence à comprendre que le deep work n’est pas une question de quantité, mais de qualité. Plutôt que d’essayer de m’immerger pendant deux heures d’affilée, je découpe ma matinée en 3 sessions de 50 minutes, suivies de petits temps de pause. L’après-midi je retourne en open space pour traiter tous mes mails et les tâches qui nécessitent moins de concentration.  

Jeudi, je confirme ma nouvelle approche : planifier mes sessions de deep work le matin, lorsque mon esprit est le plus alerte. En fin de journée, je réserve des créneaux pour les tâches plus légères. Le contraste est frappant : je termine mes matinées avec le sentiment d’avoir accompli l’essentiel, et mes après-midis sont beaucoup plus sereines, consacrées au « work about work ».

Jour 5 : deep work together

Dernier jour de l’expérience. Je décide de combiner deep work et collaboration : je partage mes créneaux "focus" avec mes collègues, pour qu’ils sachent quand me déranger ou non. Cette transparence évite les malentendus et les petites frustrations des relations. Ces deux derniers jours, j’avais un peu mis de côté des réponses à des sollicitations et ce n’est pas non plus idéal.

En fin d’aprem, je prends un temps pour analyser ma journée. Non seulement je suis assez content du boulot que j’ai fait, mais je me sens aussi moins stressé. Cette approche pourrait bien devenir un pilier de ma routine pro ! 

Bilan du test

Avec le deep work, on change un peu son rapport au temps de travail et à la productivité. J’ai la sensation que ce n’est pas une méthode mais plutôt un mode de travail qui apporte un nouveau rythme dans le quotidien.

Après ces quelques jours d’immersion, voici mes conseils pour débuter : 

  • Choisissez des créneaux où vous êtes naturellement le plus productif, idéalement le matin. Bloquez-les dans votre agenda et respectez-les comme des rendez-vous importants. En complément, le créneau 14-16h avec sa baisse naturelle d’énergie, est plus adapté aux tâches annexes.
  • Déconnexion obligatoire ! Mettez le téléphone en mode avion, fermez votre boite mail et idéalement, informez vos collègues. Rien ne doit venir perturber votre concentration (sinon, vraiment, ça ne marche pas !)
  • Travaillez en sessions de 45 minutes à une heure, suivies de courtes pauses pour recharger vos batteries et traiter les notifications les plus urgentes. 

En tout cas, tester le deep work m’a permis de redécouvrir une chose essentielle : la puissance de la concentration. Ce n’est pas toujours facile à mettre en place, mais les bénéfices – en termes de qualité de travail et de sérénité – me semblent en valoir largement la peine. 
Et vous, prêt à plonger dans le travail en profondeur ? 

Blogueur RH

Hadrien explore les dynamiques du quotidien pro avec un regard affûté et une plume sans détour. Il s’intéresse avant tout à l’expérience vécue en…

J'ai testé pour vous

Et si on continuait à tester ensemble d’autres façons de travailler ? Quelque chose me dit que je ne suis pas seul à avoir envie d’expérimenter, concrètement ! Rendez-vous dans une prochaine chronique pour une nouvelle plongée au cœur du monde professionnel. Je partage avec vous mes expériences, mes émotions et mon analyse. 

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