La génération Y désigne, en 2020, les salariés de moins de 35 ans. A l'inverse de sa grande sœur, la génération X adepte des carrières longues, cette génération du “zapping” n’hésite pas à changer d’entreprise si le besoin s’en fait ressentir.
En 2020, on évalue à 12 le nombre d’entreprises qu’un jeune actif fréquentera tout au long de sa carrière.
Pourquoi ? Parce que cette génération ultra-connectée et adepte des études longues est consciente de sa force sur le marché du travail. Ces jeunes actifs sont donc plus exigeants puisque le marché est favorable à leur embauche.
Et pour cause : en 2018, le géant de l’intérim et de recrutement Manpower a estimé que la pénurie de talents avait atteint un niveau record. Selon l’enquête nationale de l’IESF de la même année, 49% des recruteurs déclarent avoir rencontré des difficultés à recruter de jeunes candidats au cours de l’année. Les analyses prévoient une pénurie sans précédent des talents d’ici 2030. La décennie à venir sera donc décisive pour changer la tendance.
Comment alors, dans ce contexte de turn-over, fidéliser ces jeunes talents et leur donner envie de rester dans son entreprise ? Quelles sont les entreprises qui attirent ces talents ?
Zoom sur l’entreprise idéale selon la force active sur le marché du travail aujourd’hui.
CDI or not CDI ?
Si le CDI était le “Graal” il y a quelques décennies, la génération Y bouleverse les codes en remettant carrément en question la fonction même de “salarié”. Le travail salarié ne semble plus être la norme pour cette jeune génération, qui est très attachée à la flexibilité : CDD, CDD cumulé avec un statut d’indépendant...
La génération Y est très attachée à l’équilibre entre vie pro et vie perso. Elle est donc à la recherche d’une entreprise dans laquelle elle pourra gérer son temps de travail en autonomie.
Le télétravail est une des solutions à cette demande de flexibilité : si seulement 4% des sondés sont intéressés par le télétravail pur à temps plein, 96 % aimeraient bénéficier d’une flexibilité entreprise/domicile (étude Cabinet Deloitte).
Cette génération pragmatique considère que le travail n’est pas une finalité en soi, mais qu’il peut être source d’épanouissement s’il s’adapte à ses modes de fonctionnement.
Un job qui plaît avant un job qui paye
La rémunération, bien que toujours importante, n’est plus l’argument prioritaire lors d’une prise de poste. L’intérêt du travail devance largement le salaire !
Les jeunes actifs portent une importance toute particulière à “l’épanouissement” dans leur job, mais aussi dans l’entreprise en globalité. Ils souhaitent être en adéquation avec la culture et les valeurs de leur employeur. La quête de sens est ce qui compte le plus pour les collaborateurs aujourd'hui.
Les candidats ne choisissent donc plus seulement un “poste”, ils choisissent une entreprise dans laquelle ils se projettent au quotidien, dans le fond et dans la forme.
En revanche, cette génération avoue être motivée financièrement par les parts variables de leur rémunération, qui les challengent et les forcent à se dépasser au quotidien.
Bonjour “new management”
Être manager des nouvelles générations est tout un défi ! Mais les entreprises le savent : si elles veulent conserver leurs talents, elles devront revoir leur mode de management pour s’adapter au mieux et trouver un équilibre entre la performance et le bien-être de leurs collaborateurs !
Confiance et écoute sont les maîtres mots du manager idéal. Les jeunes salariés ont besoin de se sentir exister, et écoutés par leurs supérieurs, mais aussi reconnus et félicités, et ce au quotidien ! Le feedback constant doit devenir monnaie courante.
S’ils sont devenus exigeants concernant leurs modes de travail, ils le sont également concernant leurs managers, qui devront être à la fois formateurs, transmettre des compétences, compréhensifs face aux erreurs, et revêtir leur casquette de coach et d'animateurs. Les nouveaux managers sont les garants de la bonne ambiance de l’équipe, et in fine de l’esprit d’équipe des collaborateurs.
Le mode de management est un véritable levier de fidélisation des collaborateurs. Les entreprises ne peuvent pas espérer attirer les talents par de bonnes conditions de travail d’un côté, et un management autoritaire de l’autre.
Qu’en est-il des babyfoots ?
Il y a quelques années, nous n'entendions parler que de canapés dans les salles de repos et de babyfoots dans les espaces communs pour attirer les jeunes talents.
Mais ça ne peut pas être un “raccourci” aussi simple que cela. Les éléments favorisant l’expérience collaborateur sont là pour être garants d’une bonne ambiance et d’un authentique confort au quotidien. Ce sont des “plus” qui favorisent la convivialité et l’interaction entre les collaborateurs.
Même si les jeunes générations sont sensibles à ce genre d’univers à l’esprit de “start-up”, les missions du poste restent prédominantes dans leur choix initial.
Néanmoins, tout comme les tickets-restaurants qui sont quasiment devenus “la norme” des avantages en dehors du salaire, on peut se demander si ce type de privilège ne sera pas la norme des entreprises de demain ?
Conditions de travail, management, convivialité... attirer les talents de moins de 35 ans dans son entreprise et les fidéliser sont de véritables missions ! Et si des emplois se créent pour développer la marque employeur et l’expérience collaborateur des entreprises, ce n’est pas pour rien !
Les entreprises ne peuvent pas imaginer leur développement sans ces talents, et cherchent par tous les moyens à rendre leur entreprise plus attractive.
De son côté, attachée aux valeurs, la génération Y peut s’avérer très fidèle jusqu’à devenir ambassadrice de son entreprise si celle-ci lui procure l’équilibre idéal qu’elle recherche.
Trouver le bon réglage n’est-il pas alors le défi des RH d’aujourd’hui et de demain ?
On le sait, le bien-être au sein de l'entreprise est l'un des principaux critères pour les nouveaux talents ! Mais comment garantir la motivation et l'engagement de ses équipes ?
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