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Article - Compétences

Comprendre l’effet Dunning-Kruger et sa manifestation en entreprise

Illustration de l'effet Dunning-Kruger et son impact en entreprise.

L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif mis en évidence par les psychologues David Dunning et Justin Kruger en 1999. Il désigne la tendance des personnes les moins compétentes dans un domaine à surestimer fortement leurs capacités. Autrement dit, les individus les moins qualifiés n’ont pas conscience de leur incompétence et se croient à tort très compétents. Inversement, des personnes hautement qualifiées ont parfois tendance à sous-estimer légèrement leur niveau (par modestie ou parce qu’elles mesurent mieux la complexité du domaine).

Ce phénomène, parfois appelé biais de surconfiance ou illusion de supériorité, est donc une distorsion de l’auto-évaluation : il conjugue un excès de confiance en soi et un déficit de capacité à évaluer objectivement son propre niveau.

Origine du concept

Le nom de l’effet provient de l’étude fondatrice de Dunning et Kruger, inspirée par un fait divers marquant. En 1995, McArthur Wheeler braqua deux banques en plein jour, le visage enduit de jus de citron, convaincu que cela le rendrait invisible aux caméras (sachant que le jus de citron peut servir d’encre invisible). Son arrestation stupéfaite motiva les chercheurs à explorer cette « super-confiance en soi » chez les personnes incompétentes. Leur série d’expériences, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology en 1999, confirma ce paradoxe : les participants les moins performants surestimaient grossièrement leurs résultats, tandis que les plus compétents avaient tendance à se sous-estimer. 

Dunning et Kruger expliquent que les compétences requises pour bien faire dans un domaine sont souvent les mêmes que celles nécessaires pour évaluer son niveau dans ce domaine. Ainsi, ne pas être compétent empêche de réaliser qu’on ne l’est pas – un défaut de métacognition qui engendre une confiance infondée. En ce sens, comme l’avait déjà observé Darwin plus d’un siècle plus tôt, « l’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance ».

De nombreux travaux ultérieurs ont reproduit l’effet Dunning-Kruger dans divers domaines (raisonnement logique, conduite, médecine, aviation, etc.), témoignant de son caractère robuste et universel. Notons toutefois que certains chercheurs débattent des causes exactes du phénomène, suggérant qu’une part de l’effet statistique (tendance générale à se voir au-dessus de la moyenne) pourrait l’expliquer en partie. Néanmoins, le consensus reste que l’excès de confiance des moins compétents et leur manque de remise en question posent un réel problème pratique dans de nombreuses situations.

visualisation de l'effet dunning-kruger

Image : "Effet Dunning-Kruger" via Wikimedia Commons.

Schéma illustrant l’effet Dunning-Kruger, soit l’écart entre la confiance perçue et la compétence réelle au fil de l’apprentissage. Un débutant peu compétent peut atteindre la “montagne de la stupidité” (confiance excessive initiale), avant de tomber dans la “vallée de l’humilité” lorsqu’il prend conscience de ses lacunes, puis sa confiance remonte graduellement avec l’expérience – on parle de “pente de l’expérience” menant au plateau de consolidation des compétences. En somme, les personnes les moins compétentes ont souvent une confiance disproportionnée tant qu’elles n’ont pas acquis suffisamment de connaissances pour réaliser ce qu’elles ne savent pas, d’où une surestimation initiale suivie plus tard d’une évaluation plus réaliste de leurs capacités.

Comment se manifeste l’effet Dunning-Kruger en entreprise ?

Dans le monde professionnel, l’effet Dunning-Kruger se manifeste par divers comportements et situations observables. Les signes typiques incluent :

  • Surévaluation de ses compétences et performances : un collaborateur atteint de ce biais affiche une confiance en soi excessive et infondée, se pensant plus compétent ou performant qu’il ne l’est en réalité. Par exemple, il peut s’attribuer le mérite de succès imaginaires ou se croire “meilleur que les autres” sans preuve tangible. Souvent, ces individus ignorent l’étendue de ce qu’ils ne savent pas et ne réalisent pas leurs lacunes, faute de recul suffisant sur le domaine. Concrètement, un employé peu expérimenté peut être convaincu de faire un travail exemplaire même si ses résultats sont médiocres, car il n’a pas les clés pour évaluer objectivement son propre niveau.
  • Incapacité à reconnaître ses erreurs ou à se remettre en question : les personnes peu compétentes touchées par l’effet Dunning-Kruger ont du mal à admettre leurs torts. Persuadées d’avoir raison, elles peuvent ignorer les retours négatifs et rejeter la faute sur autrui ou sur les circonstances plutôt que d’accepter leurs insuffisances. Ce déni de réalité les rend difficiles à gérer, car il est ardu de travailler avec quelqu’un convaincu de posséder des compétences qu’il n’a pas et incapable de reconnaître son incompétence. Même face à l’évidence d’un échec, ce profil aura tendance à minimiser le problème ou à le justifier, plutôt que d’apprendre et de s’améliorer.
  • Biais dans l’évaluation des autres et la gestion des talents : en entreprise, le manque de compétence s’accompagne souvent d’un manque de discernement vis-à-vis des compétences d’autrui. Un manager peu compétent et trop sûr de lui surestimera ses propres idées et pourra sous-estimer les contributions de ses collaborateurs plus compétents. Ne sachant pas reconnaître l’expertise réelle, il risque de mal évaluer ses subordonnés – par exemple, en accordant plus de crédit à ceux qui lui ressemblent (confiance affichée mais compétences moyennes) qu’aux employés discrets mais compétents. Ce biais peut fausser les évaluations de performance et les décisions de promotion, conduisant à privilégier des individus « inconscients de leur incompétence » aux dépens de talents méritants. Autrement dit, l’effet Dunning-Kruger peut pousser un supérieur hiérarchique à confondre assurance et compétence, causant des erreurs dans l’identification des hauts potentiels.
  • Confiance trompeuse lors du recrutement ou des promotions : l’effet se manifeste également dès le début du processus de recrutement. Un candidat très sûr de lui mais incompétent pourra charmer un recruteur par son aplomb, tandis qu’un candidat hautement qualifié mais humble pourrait être sous-évalué. Ce biais d’appréciation peut conduire les recruteurs à se laisser berner par une confiance excessive qui masque un manque de compétences. De même en interne, des employés excessivement confiants dans leurs capacités peuvent être promus sur des postes clés sans en avoir le niveau, simplement parce qu’ils donnent l’illusion de la compétence par leur assurance. Ces erreurs de jugement trouvent leur origine dans la tendance à survaloriser l’auto-conviction visible chez le candidat ou le collaborateur, alors qu’elle n’est pas corrélée à la compétence réelle.

Par ailleurs, on observe que ce biais apparaît fréquemment chez des personnalités à l’ego surdimensionné ou narcissiques, convaincues de leur supériorité. Ces profils n’émettent aucun doute sur leurs capacités, même face à la contradiction, ce qui correspond bien à l’effet Dunning-Kruger. Ils peuvent également faire preuve d’ultracrépidarianisme, c’est-à-dire donner leur avis péremptoire sur des sujets hors de leur domaine de compétence.

“En entreprise, l’effet Dunning-Kruger se traduit par des individus trop confiants et imperméables au feedback, qui surestiment leur valeur ajoutée et peinent à reconnaître aussi bien leurs erreurs que l’expertise des autres.”

Quelles sont les conséquences de l’effet Dunning-Kruger ?

Les conséquences de l’effet Dunning-Kruger en milieu professionnel peuvent s’avérer particulièrement néfastes, tant pour les individus que pour les équipes et l’organisation dans son ensemble. 

Mauvaises décisions et baisse de la productivité

Lorsqu’un collaborateur ou un manager incompétent s’ignore, l’efficacité collective en pâtit. Trop sûrs d’eux, certains profils placés à des postes à responsabilité peuvent imposer des décisions stratégiques erronées, sans tenir compte des mises en garde ni consulter les expertises disponibles. Par exemple, un manager qui sous-estime la complexité d’un projet et impose un plan inadapté risque de précipiter l’échec de son équipe. 

En surestimant leurs aptitudes, ces individus ne perçoivent pas leurs lacunes, négligent les compétences qu’ils n’ont pas et se coupent des ressources pourtant précieuses. Leur excès de confiance les pousse à persister dans des choix hasardeux, générant des erreurs coûteuses – mauvais investissements, décisions techniques inappropriées – tout en ignorant les signaux d’alerte. 

Cette incapacité à reconnaître leurs limites dégrade la qualité des décisions, entrave l’atteinte des objectifs et expose l’organisation à des risques mal évalués. Cette dynamique engendre des occasions manquées et peut venir fragiliser durablement la performance globale.

Détérioration du climat social

Au-delà de l’impact opérationnel, c’est le climat social organisationnel lui-même qui se détériore. Un manager sourd aux retours et campé sur ses certitudes finit par provoquer frustration et démotivation. Les collaborateurs expérimentés, lorsqu’ils sont ignorés ou corrigés à tort, perdent confiance et se désengagent progressivement. Dans ce contexte, les tensions se multiplient, les conflits s’installent entre les véritables experts et ceux qui se croient compétents, créant une ambiance de défiance et d’opposition. Au lieu de favoriser la coopération, chacun se retranche dans ses positions, au détriment de la confiance et de l’entraide. Le sentiment d’injustice s’accroît encore lorsque l’on constate que des personnes manifestement incompétentes sont récompensées ou promues, alimentant une culture du blâme et un climat délétère où règnent stress, perte de cohésion et désengagement.

Impact direct sur la gestion des talents

L’effet Dunning-Kruger perturbe profondément la gestion des talents. Il peut influencer les processus de recrutement en favorisant des candidats très sûrs d’eux mais peu compétents, au détriment de profils plus qualifiés mais plus modestes. En interne, cette dynamique conduit à des promotions inadéquates, où la confiance affichée prime sur les compétences réelles. Les collaborateurs compétents, relégués à l’arrière-plan, finissent par se démobiliser ou quitter l’entreprise pour être mieux reconnus ailleurs. 

L’organisation, en valorisant les mauvais critères, prend le risque de perdre ses meilleurs éléments et de verrouiller les trajectoires professionnelles sur des bases biaisées. Ce déséquilibre finit par engendrer une spirale d’immobilisme et affaiblit durablement le renouvellement des compétences.

A retenir

L’effet Dunning-Kruger, s’il n’est pas identifié et traité, peut sérieusement altérer la performance, le climat de travail et la dynamique des talents au sein de l’entreprise.

3 exemples concrets pour mieux comprendre l’effet Dunning-Kruger

1 - Recrutement biaisé par une confiance excessive

Une PME cherche à recruter un chef de projet informatique. Lors des entretiens, un candidat junior, aux compétences techniques limitées, affiche un discours très sûr de lui et prétend maîtriser tous les aspects du poste. Un autre candidat, beaucoup plus expérimenté, répond avec humilité en reconnaissant les défis du poste. Le recruteur, impressionné par l’assurance du premier, finit par l’embaucher. Ici, le piège de l’effet Dunning-Kruger a opéré : le candidat le moins compétent s’est survendu, tandis que le véritable expert est apparu plus réservé.

La conséquence pour l’entreprise ? L’embauche d’un profil inadéquat – un chef de projet débordé par ses tâches, dont le manque de compétence sera découvert trop tard, occasionnant retards et surcoûts sur les projets.

2 - Manager “incompétent inconscient” et équipe en souffrance

Dans une entreprise de services, un manager récemment promu se révèle dépassé par ses responsabilités, mais refuse de l’admettre. Persuadé d’être plus qualifié que ses collègues, il ignore systématiquement les conseils de ses subordonnés expérimentés et impose ses décisions de façon autoritaire. Par exemple, il écarte les alertes de son équipe sur un problème client et applique sa solution, qui aggrave la situation. Son manque de remise en question l’empêche d’apprendre de ses erreurs ou de monter en compétences.

Ce cas illustre un manager victime de l’effet Dunning-Kruger : son excès de confiance infondé agit comme un poison pour l’équipe. Sans intervention, les meilleurs éléments se démotivent ou partent, l’ambiance devient toxique et la performance du service décline nettement du fait de décisions inappropriées.

3 - Conflit et perte de talent dans une équipe

Au sein d’une équipe R&D, un employé peu expérimenté pense détenir la vérité absolue sur les orientations techniques. Lors des réunions, il conteste systématiquement les avis des ingénieurs seniors, pourtant plus compétents, et minimise les succès de ses collègues en s’attribuant indûment du crédit. 

Ce comportement crée une friction constante : les vrais experts, lassés de voir leurs contributions dénigrées, cessent de partager leurs idées. On assiste à un déni permanent de la réalité de la part de cet employé surconfiant face aux remarques pourtant avisées du terrain. La coopération s’effondre et le projet prend du retard. 

Finalement, les ingénieurs aguerris, excédés par ce climat, quittent l’équipe. L’entreprise perd ainsi de précieux talents à cause d’un seul individu “inconsciemment incompétent” qui a déstabilisé la dynamique collective.

Toutes ces situations peuvent souvent être évitées ou atténuées grâce à une détection plus fine du biais et des actions correctives à apporter.

Quelles solutions pour lutter contre l’effet Dunning-Kruger ?

Pour les managers et professionnels des ressources humaines, il est essentiel d’identifier rapidement les signes de l’effet Dunning-Kruger et de mettre en place des stratégies pour le limiter. La première étape consiste à être conscient de ce biais et à ne pas confondre confiance en soi et compétence réelle lors des évaluations de candidats ou de collaborateurs. 

Une fois le phénomène reconnu, plusieurs bonnes pratiques peuvent aider à en atténuer les effets.

Recruter et évaluer de façon objective

Adoptez des méthodes d’évaluation factuelles pour déjouer le piège des apparences. Lors des recrutements, ne vous fiez pas uniquement au discours sûr de soi d’un candidat. Privilégiez des mises en situation pratiques, des tests techniques ou études de cas concrets, afin de mesurer les compétences réelles plutôt que l’aisance à parler. Confrontez systématiquement les affirmations d’un candidat à des preuves tangibles de ses réalisations passées (portfolio, résultats chiffrés, références). Impliquez si possible des experts techniques dans le processus pour détecter les lacunes que le recruteur seul pourrait manquer. De même, en interne, basez les promotions sur des critères de performance mesurables et des évaluations à 360° plutôt que sur la seule auto-évaluation ou l’assurance affichée. 

L’objectif est de disséquer le véritable niveau de compétence et de valoriser l’humilité assortie de preuves concrètes plutôt que la confiance verbale sans fondement.

Instaurer un feedback régulier et constructif

Mettez en place une culture du feedback continu pour recadrer les perceptions erronées. Des retours honnêtes et bienveillants permettent aux collaborateurs de prendre conscience de leurs axes d’amélioration. Donnez des feedbacks précis après chaque projet ou mission en soulignant ce qui a bien fonctionné et les points à améliorer. 

N’hésitez pas à pointer factuellement les écarts entre les résultats attendus et obtenus, afin de mettre l’employé face à la réalité de ses performances. Il s’agit de le faire sans le démotiver : le feedback doit être équilibré, assorti de conseils pour progresser. 

Encouragez les collaborateurs à demander des retours auprès de leurs pairs et managers, afin de développer leur conscience d’eux-mêmes. Un feedback régulier aide à corriger la surestimation initiale en fournissant des repères concrets sur ce qui est maîtrisé ou non. Avec le temps, l’individu apprendra à mieux évaluer ses propres forces et faiblesses, réduisant ainsi le biais.

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Favoriser la formation et le développement des compétences

Un excellent moyen de combattre l’effet Dunning-Kruger est de monter le niveau de compétence réel par la formation continue. Une personne plus compétente est davantage en mesure de jauger ce qui lui manque. Encouragez donc une culture d’apprentissage permanent : proposez des programmes de formation, du coaching, du mentorat, pour pousser chacun à développer ses connaissances. Mettez en avant les mentors internes capables de guider les moins expérimentés et de leur insuffler un état d’esprit d’amélioration continue.

Vous pouvez instaurer des plans de développement individuels ciblant les lacunes identifiées, et valoriser les collaborateurs qui cherchent à acquérir de nouvelles compétences plutôt que de se reposer sur leurs acquis. 

Une approche plus directe : sensibilisez vos équipes au biais de surconfiance lui-même, des ateliers ou formations sur les biais cognitifs peuvent aider chacun à reconnaître en soi cette tendance et à adopter une posture plus réfléchie. En investissant dans les compétences, l’entreprise lutte concrètement contre ce phénomène de « l’incompétence inconsciente ».

Définir des objectifs clairs et mesurer les progrès

Pour éviter la dérive d’auto-évaluation fantaisiste, appuyez-vous sur des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels) pour chaque collaborateur. En fixant des critères de réussite précis, vous créez une référence objective à laquelle chacun peut comparer sa propre performance. Cela remet en perspective les certitudes affichées par certains en confrontant leurs résultats aux attentes définies.

Concrètement, si un commercial se vante d’être le meilleur, mais qu’un tableau de bord montre qu’il est en dessous des objectifs chiffrés, la réalité devient indéniable. Des évaluations formelles et chiffrées, réalisées à intervalles réguliers, permettent de calibrer l’auto-perception de chacun. Le manager doit alors communiquer ces résultats de manière transparente, en félicitant les réussites réelles tout en recadrant avec tact les surestimations. Cette gestion objective des performances, couplée à des entretiens d’évaluation approfondis, aide à réaligner la confiance sur la compétence réelle.

Cultiver l’intelligence collective et l’humilité

Promouvoir une culture d’entreprise valorisant l’intelligence collective peut atténuer l’impact du biais Dunning-Kruger. Encouragez le travail en équipe, les revues par les pairs, les brainstormings où chacun réalise qu’il a besoin des connaissances des autres. Lorsque les décisions importantes sont prises collectivement ou que les idées sont challengées par le groupe, il devient plus difficile pour une personne seule de camper sur des certitudes infondées. 

Insistez sur les vertus de l’humilité professionnelle : par exemple, mettez en avant des leaders qui admettent leurs erreurs et sollicitent l’avis de leurs équipes. Cela envoie un signal positif et normalise le fait de dire “je ne sais pas” ou “j’ai besoin d’aide”. 

On peut également instaurer des systèmes de mentoring inversé (junior qui forme un senior sur un sujet nouveau, par ex. digital) pour rappeler que tout le monde a quelque chose à apprendre. En valorisant l’ouverture d’esprit, l’écoute et la remise en question, on réduit le stigma d’admettre ses lacunes. Une intelligence collective forte permet de diluer l’influence d’un individu surconfiant en confrontant ses positions à la réalité du terrain et à l’expertise des autres. 

En bref, créer un environnement où l’on recherche la vérité et l’efficacité plutôt que d’avoir “toujours raison” est le meilleur antidote aux effets du Dunning-Kruger.

Team Eurécia

Contributeurs timides, les billets signés de la rédaction sont tous écrits avec passion !