Quelles sont les pratiques inspirantes à travers le monde concernant la façon d'octroyer du temps aux jeunes parents par ailleurs salariés ? Y a-t-il de si grandes diversités selon les histoires et politiques en place des pays ?
Petit tour d'horizon des congés parentaux dans le monde.
Les pays les moins généreux
Les États-Unis font partie des pays les moins attentionnés à l'égard des jeunes parents. Dans la plupart des États, les jeunes mamans ont le droit à seulement 12 semaines de congé parental (contre jusqu’à 3 ans en France). Surtout, ce congé n'est pas payé : il n’y a aucune contrepartie proposée par l’employeur ou le gouvernement pendant cette période. Et les papas, eux, n'ont tout simplement pas la possibilité d'interrompre leur activité professionnelle pour s’occuper de leur nouveau-né. Cette situation peu favorable aux jeunes parents n’est pas spécifique aux Etats-Unis : c'est le cas dans de nombreux pays d'Asie, d'Afrique et d'Océanie.
Les pays dans la moyenne
Dans les quelques dizaines de pays que compte l'Amérique latine, la législation est plus avantageuse vis-à-vis des jeunes parents. Dans de nombreux pays, les jeunes mamans ont droit à 14 semaines de congé parental rémunéré à 100 % de leur salaire antérieur. Surtout, leur emploi et leur avancement est conservé lorsqu'elles retrouvent leur poste après ces semaines de coupure.
Un peu plus au nord de l’Amérique, le Canada autorise les jeunes parents à prendre jusqu'à 32 semaines d'arrêt de travail pour s'occuper de leur enfant, arrêt rémunéré partiellement.
Les pays qui révolutionnent le congé parental
Les politiques sociales des pays scandinaves sont réputées pour être souvent en avance sur leurs confrères européens. Et cela se vérifie pour les jeunes parents. En Suède par exemple, une loi existe au niveau national. Elle oblige les entreprises à octroyer aux nouveaux parents qui le souhaitent :
- 18 semaines de congés pour les mamans, rémunérées à 100 % ;
- 5 semaines de congés pour les papas, ces congés étant cumulables avec ceux pris par la maman ;
- 32 semaines supplémentaires rémunérées partiellement, pour chacun des parents, jusqu'au premier anniversaire de l'enfant.
En Allemagne aussi, les mesures gouvernementales sont plaisantes pour celles et ceux qui viennent de mettre au monde un petit être humain. La raison ? Le souhait notamment de faciliter l'allaitement maternel. A noter aussi que l'école maternelle n'existe pas en Allemagne, ce qui motive les jeunes parents à s'occuper de leur progéniture durant sa première année.
L'un ou l'autre des parents a donc droit à 14 mois de congés, rémunérés à 65 % de son salaire antérieur.
La Norvège n‘est pas en reste. Les papas peuvent en effet toucher 100 % de leur salaire durant 14 semaines après la naissance de leur bébé. Mais surtout, la durée du congé octroyé avec rémunération à l'un des deux parents est énorme : 49 semaines à 100 % (soit plus d'un an), ou 59 semaines à 80 %.
Dans tous ces pays, la loi est fixée au niveau national. Selon le degré de décentralisation du pays, certaines régions ont plus ou moins d'autonomie pour rendre plus confortables les congés parentaux. Des directives inter-Etats existent aussi, comme en Europe.
Et la France ?
En France, le congé parental dépend du nombre d'enfants dans la fratrie, mais aussi du statut professionnel des parents (salariés, indépendants, etc.). Dans tous les cas, les mères ont le droit à 10 semaines d'arrêt avec un maintien de salaire, tandis que les papas n'ont que deux semaines. Un des deux parents peut s'arrêter jusqu'aux 3 ans de l'enfant, en touchant quelques centaines d'euros chaque mois selon les revenus du ménage.
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