La formation permet d’augmenter sa productivité, de faire évoluer sa carrière ou de se reconvertir. Vous souhaitez faire valoir vos droits à la formation continue ? Comment sélectionner la bonne formation, la plus adaptée aux besoins du stagiaire ? Eurécia détaille pour vous les trois critères principaux à étudier pour bien choisir une formation professionnelle.
Choix de l'organisme
Il est possible de réaliser sa formation continue auprès de plusieurs formateurs :
- Un organisme externe. Il s’agit d’une société ou d’une association, dont l’objet social est de proposer des formations aux actifs pour développer leurs compétences professionnelles. Il peut relever du secteur privé ou public.
- Un organisme interne. Certaines entreprises créent des structures de formation directement au sein de la société. Ce peut être une filiale d’un groupe ou un service de l’entreprise. L’objectif est de gérer le plan de formation de manière plus efficace ou homogène.
- Un partenaire. Certains prestataires ou clients d’une entreprise peuvent proposer des formations. Par exemple, l’éditeur d’un logiciel de paie peut suggérer une formation aux salariés pour leur apprendre à utiliser l’outil ou pour les mises à jour importantes. Un client peut par ailleurs imposer le suivi d’une formation de sécurité spécifique avant l’intervention des employés de l’entreprise sur un site sensible.
- Un collègue. Certaines entreprises valorisent le transfert de compétences en interne. Un employé senior réalise alors une formation pour ses collègues afin de leur transmettre son expertise. De cette manière, l’entreprise fait perdurer les compétences. C’est aussi une formidable façon de mettre en avant les salariés clés et de créer une émulation professionnelle.
Chaque type de formateur possède ses avantages et ses inconvénients. Comment choisir le plus adapté à votre situation ? La réponse va dépendre de vos besoins ou de votre budget.
Peu importe le type de formateur sélectionné, il existe plusieurs critères pour vous assurer de la qualité de l’enseignant :
- La notoriété. La réputation dont jouit un organisme est souvent révélatrice de sa valeur. Bien sûr, mieux vaut se fier à plusieurs sources (avis Internet, bouche-à-oreille, classement par un magazine spécialisé, etc.).
- Les labels. Il existe des qualifications permettant de garantir la qualité d’un organisme. C’est le cas de la qualification OPQF (Office professionnel de qualification des organismes de formation). Elle atteste du respect par l’organisme de plusieurs critères de qualité comme l’adéquation de la pédagogie ou des moyens techniques, la pérennité financière, le respect de la déontologie, etc. Les certifications ISO sont aussi un bon indicateur de qualité.
- L’ancienneté. Un organisme créé il y a de longues années a prouvé sa pérennité. Il dispose certainement d’un réel savoir-faire et des compétences nécessaires pour plaire à ses stagiaires sur le long terme.
- Les preuves de l’expertise des formateurs. L’organisme peut vous fournir les CV ou les diplômes des formateurs. De cette manière, vous pourrez prendre connaissance de leur formation ou de leur expérience professionnelle. C’est un prérequis essentiel avant de s’engager dans une formation. Le formateur doit connaître son sujet sur le bout des doigts. Il est aussi préférable de choisir un enseignant ayant eu une carrière dans le domaine recherché.
- Le respect de la réglementation. Les organismes de formation ont des obligations imposées par la loi. Ils doivent notamment proposer un contrat de formation à tous leurs clients et établir chaque année un bilan pédagogique et financier.
- La délivrance de certification. Obtenir une reconnaissance officielle à la fin de la formation est un vrai plus. Cela permet de faire valoir les nouvelles compétences du salarié auprès de ses partenaires.
🔎 Bon à savoir : la certification Qualiopi
Qualiopi est une marque créée par les pouvoirs publics. En vigueur depuis le 1er janvier 2022, elle atteste de la qualité du processus pédagogique d’une formation. Elle est délivrée par le Cofrac (Comité français d’accréditation).
💡 Pour rappel, lors des entretiens professionnels, l’employeur doit informer le collaborateur sur les différents dispositifs de formation dont il dispose : CPF, VAE, CEP. Les entretiens professionnels sont l'occasion de faire le point sur les besoins en formation des collaborateurs, et partager ces informations.
Communiquez à vos collaborateurs toutes les informations clés sur les différents programmes de formation grâce à notre kit de fiches récapitulatives :
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Choix de la formation
Il existe un large choix de formations professionnelles. Près de 67 600 organismes proposent des enseignements. Comment choisir la bonne formation, la plus adaptée aux besoins du salarié et de son entreprise ?
La première étape pour faire le bon choix est de réaliser un état des lieux des besoins. Interrogez-vous sur vos lacunes. Quelles sont les compétences dont vous manquez pour améliorer vos performances à votre poste ? Cherchez-vous à évoluer professionnellement ou à vous reconvertir ? Vos objectifs peuvent être personnels ou professionnels.
À cette étape, il est de surcroît nécessaire de s’interroger sur les besoins de l’entreprise. A-t-elle besoin d’une nouvelle compétence pour conquérir un nouveau marché ? Cherche-t-elle à agrandir ses équipes actuelles ou à remplacer un collaborateur parti à la retraite ?
La seconde étape est financière. Assurez-vous de la cohérence entre le coût de la formation et le budget validé par la direction. N’hésitez pas à exiger plusieurs devis pour pouvoir comparer les prix pratiqués. Cela vous permettra aussi de faire jouer la concurrence en demandant éventuellement une réduction de tarif.
La troisième étape consiste à amorcer l’organisation de la formation. Regardez sa durée pour vous assurer de sa compatibilité avec votre emploi du temps. Pouvez-vous libérer suffisamment de temps sans désorganiser votre service ?
Au niveau des questions d’ordres pratiques, il faut regarder le lieu de la formation. S’il est trop éloigné du lieu de travail habituel du salarié, ce dernier devra effectuer un déplacement. Ses dépenses feront l’objet d’une note de frais remboursée par l’entreprise. N’oubliez pas de vérifier en quelles langues est dispensée la formation pour vous assurer de sa bonne compréhension.
La dernière étape est celle du financement de la formation. Est-elle payée par le salarié via son CPF (compte personnel de formation) ? L’entreprise peut-elle consacrer une partie de son budget à cette formation ? Existe-t-il des aides à solliciter ?
Bon à savoir : les aides des pouvoirs publics au financement d'une formation
Les onze OPCO (Opérateurs de compétence) proposent des aides aux entreprises pour le financement de formations. Les conditions d’éligibilité diffèrent en fonction de chaque secteur. Les chambres de commerce et de l’industrie (CCI), les régions ou les départements peuvent aussi suggérer des aides locales.
Choix du support de formation
Aujourd’hui, la formation en présentiel n’est plus la seule méthode d’enseignement. Il existe différents supports. À vous de choisir le plus adapté à vos besoins.
- Le présentiel : c’est le schéma classique de formation. Un formateur se trouve devant les stagiaires de la formation professionnelle en direct et dans un lieu commun (salle de réunion, amphithéâtre, café, etc.). Le cours se déroule à une date et à un horaire définis à l’avance. L’enseignant dispense son cours à l’oral. Il peut s’aider d’un support diffusé au tableau ou d’un livret de formation.
- Le e-learning : il s’agit d’une formation à distance via Internet. Il permet aux stagiaires d’effectuer la formation depuis n’importe où et à l’heure souhaitée. Ce support offre une grande souplesse. Il repose beaucoup sur l’autonomie des salariés. Ceux-ci suivent la formation seuls. Souvent, il n’est pas possible de poser ses questions à un formateur. C’est une formation moins coûteuse comparée au présentiel. Elle donne la liberté de solliciter une multitude de ressources (les vidéos, les articles de presse, les podcasts, etc.).
- Le serious game : c’est un support efficace pour obtenir l’engagement des salariés. Son principe est d’apprendre en s’amusant. Ils sont conçus pour proposer des scénarios ludiques afin d’améliorer ses compétences sans le côté rébarbatif d’un cours magistral. Un serious game peut être une simulation, un apprentissage ou une diffusion de message. Son aspect pratique permet de fortement augmenter les chances pour le stagiaire de retenir les informations diffusées.
- Les ateliers pratiques : ils cherchent à faire apprendre en pratiquant. Ils sont souvent utilisés dans les domaines techniques. Par exemple, en cuisine, l’apprentissage d’une recette se fait dans un laboratoire en mettant en pratique les techniques à apprendre.
- La formation hybride (ou blended learning) : elle mélange présentiel et e-learning.
- Les quizz, évaluations et tests : ils permettent d’engager les stagiaires en jouant sur leur compétitivité. Ils ont en outre une utilité pour effectuer un suivi de l’efficacité de la formation.
💡Le conseil de la rédac :
Nous vous recommandons de mettre en place un suivi de la formation pour pouvoir mesurer correctement son efficacité et son impact sur vos collaborateurs.
Les 3 points clés à retenir :
- Le choix d'une formation implique de se renseigner sur l'organisme de formation, la formation proposée et le support de la formation.
- Pour bien choisir, il est important d'utiliser des critères objectifs donnant la possibilité de connaitre la qualité d'une formation.
- Il est indispensable de bien définir ses objectifs de formation en amont pour réaliser une sélection pertinente.