Il n’y a pas que dans la sphère personnelle que la charge mentale peut être importante. Au travail, les managers sont particulièrement touchés : face aux transformations rapides des marchés, des technologies, des modes de communication, et aux nombreuses attentes des collaborateurs et de la Direction, le manager est souvent mis sous tension.
Pour permettre à leur entreprise de rester concurrentielle et maintenir la performance et la motivation de leur équipe, les managers doivent sans cesse s’adapter et se réinventer.
Plus les projets et les interlocuteurs se multiplient, plus les informations se densifient, et plus la charge mentale s’alourdit pour les managers, à mi-chemin entre les demandes de la Direction, et la gestion quotidienne de leurs propres collaborateurs. Zoom sur la charge mentale des managers.
C’est quoi exactement la “charge mentale” ?
Le terme est bien choisi. La “charge mentale” représente l’ensemble des éléments (tâches à réaliser, stratégie à suivre, but à atteindre, cibles visées, points d’attention, cas particuliers, etc.) auxquelles il faut penser pour mener à bien une tâche. En clair : c’est le souci de ne rien oublier pour mener à bien l'ensemble (souvent conséquent) de ses missions.
Si les managers sont extrêmement exposés à la charge mentale, c’est parce qu’ils ont un rôle intermédiaire : pour eux, le flux d’information circule dans les deux sens.
Plus l’entreprise se développe, et plus les demandes de la hiérarchie se multiplient, répondant à des objectifs à court, moyen et long terme de plus en plus denses. On attend aussi, de la part des managers, qu’ils participent à la stratégie, en proposant des actions en cohérence avec les demandes et les ressources de leurs équipes.
Côté collaborateur, plus l’équipe est importante, plus les managers doivent absorber le flux d’informations de chaque collaborateur et de chaque projet. Et parfois, c'est un vrai casse-tête !
Identifier le problème côté RH
Le problème de la charge mentale, c’est qu’au bout d’un moment, on sature. Les informations ne rentrent plus, les erreurs se multiplient, la motivation du manager et de l’équipe baisse, la qualité de service décroit, et le burn-out pointe le bout de son nez.
Si l’on y additionne en plus la charge mentale personnelle qui peut toucher toutes les typologies de personnes (à chaque âge ses problématiques de vie), la pression ressentie peut être très importante.
La charge mentale est donc un réel problème à prendre en compte côté RH : pour préserver les managers, il revient à l’entreprise d'être attentif à leur quotidien. Mais par où commencer ?
Avant tout et comme pour tout problème, il faut en identifier la ou les causes :
- Est-ce un problème d’organisation et de priorisation des informations ? Vos managers manquent-ils d’outils pour organiser ce flux d’information et se décharger l’esprit ?
- Est-ce un problème de compétences dans un univers professionnel en mouvement perpétuel ? Y a-t-il un besoin de formation (identifié ou non par le manager) ?
- Est-ce un problème de délégation ou de ressources dans l'équipe ? La charge de travail demandée est-elle cohérente avec les ressources humaines de l'équipe ?
Pour aider les managers, une clé essentielle : la communication. Il convient de réagir vite et de proposer des solutions efficaces dont l'impact aura un effet rapide pour éviter l’effet boule de neige.
Agir personnellement
L’avantage avec la charge mentale, c’est qu’elle est facilement identifiable. To-do list mentales, planning surchargé, informations loupées, impression de courir après le temps...
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La charge mentale est souvent représentée comme un trop-plein, un non-stop incessant. On finit par perdre pied et toute notion de recul disparait. Il est alors urgent de se recentrer sur soi-même :
- Re-la-ti-vi-sez !
Il faut arriver à prendre du recul. Il y a urgences et “urgences” : sachez identifier les vrais besoins qui peuvent impacter votre entreprise ou vos services à court terme. Vous ne pourrez pas être réactif le moment opportun si toutes vos actions vous semblent (à vous et votre équipe) prioritaires.
- Lâchez prise
Quelques rappels qui ne font pas de mal : oui, vous avez le droit à l’erreur, et non, vous n’êtes pas seul. Savoir déléguer est primordial pour vous décharger (et c’est votre rôle en tant que manager). Il vous faut apprendre à prendre du recul, à vous détacher un peu de cette charge qui vous incombe, et à compter sur votre équipe pour ne pas porter seul la responsabilité de vos projets.
- Rassurez-vous
Le problème quand on est débordé, c’est qu’on a l’impression de tout faire mal. Prenez un temps pour observer vos derniers projets et tout ce que vous avez appris, réalisé, et in fine tout ce travail accompli dont vous pouvez être fier (si si, je vous assure, vous pouvez être fier de vous).
Tout le monde ressent, à un moment ou à un autre, de la charge mentale. Mais c’est lorsque celle-ci s’installe sur le long terme que les effets s’enchainent : manager qui craque, équipe démotivée, service en difficulté... Même si la charge des cadres est généralement importante, se sentir “sous l’eau” n’est pas une fatalité. Accepter cette charge peut être une bonne astuce : oui vous êtes débordé, mais vous l’étiez aussi hier et le serait à coup sûr demain. Alors autant relativiser, prendre du recul, se poser et réapprendre à profiter de l’instant présent.
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